Les fumiers croient aisément que les autres, voire tous les autres, sont au moins aussi dégueulasses qu'eux, mais ont beaucoup de mal à accepter que la moindre de leurs qualités, s'ils en ont, ne soit pas réservée qu'à eux.
Il faut bien que les salauds s'obligent à croire qu'ils sont vertueux, car sinon ils ne pourraient continuer dans la voie qu'ils ont choisie.
On demandait un jour à un célèbre penseur de l'Antiquité s'il se croyait irremplaçable, à quoi il fit réponse qu'il n'avait pas à se croire irremplaçable, puisqu'il l'était, comme tout le monde, non sans ajouter toutefois qu'irrempaçable, il ne l'était de la même manière que n'importe qui d'autre.
Que l'on veuille, enfant, être tel grand personnage historique ou lui ressembler, est tout à fait compréhensible, mais à partir d'un certain âge (mental, et que beaucoup n'atteignent jamais), c'est franchement pitoyable.
Il rêvait, jeune, d'être un grand écrivain; comme Joycepar exemple; mais comme il était intelligent, il comprit assez vite, sans rien renier de son admiration pour Joyce, qu'il avait bien mieux à faire.
Bien des peintres eussent mieux fait de n'être que des peintres en bâtiment; là au moins, ils auraient sans doute réussi.
Thursday, February 4, 2016
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