Thursday, August 6, 2020

Chaque jour nouveau, chaque jour qui s'ajoute aux jours qui l'ont précédé, ce n'est pas forcément un nouveau jour, ni forcément un jour aucunement différent, mais tout jour est forcément différent de celui qui l'aura précédé (comme on dit) non moins que celui qui lui succédera, même là où toute ressemblance est indéniable, car si aujourd'hui ressemble à hier, si aujourd'hui est la répétition d'hier, c'est qu'aujourd'hui n'est pas hier, ne peut pas être hier, de même que demain ne pourra jamais être ce qu'est, ce qu'aura été aujourd'hui, surtout que demain aujourd'hui, le jour d'hui ne sera plus ce qu'il était, aura été, peut - être ne sera même plus du tout.

Le temps d'aujourd'hui, du jour d'hui, ce qu'on croit pouvoir appeler le temps de maintenant, est - ce bien le temps présent? Le temps de la présence du présent? Celui du présent, du cadeau de la présence de la présentification de la présence du présent? A cette question, il faut être aussi bouché qu'un flic, qu'une caricature de juge ou un législateur choisi par une foule d'ignorants pour avoir la réponse facile.


L'instant présent, c'est, à proprement parler, l'instant qui n'est pas, l'instant qui, à peine apparu, aussitôt disparaît, c'est la vie en tant qu'elle est insaisissable, impossible même.

On parle de son temps à soi, comme si on en était le propriétaire, comme si on pouvait avoir un temps, du temps qui fût propre à soi.voler son 

Eliminer autant que possible toutes les contraintes inutiles, car elles volent le temps à soi, sa vie à soi.

Quoi que l'on fasse, on ne fait que perdre son temps (ce qu'on nomme ainsi), c'est une raison supplémentaire pour ne pas se le  laisser volerte même, pire encore, y participer.




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