Il y a le désir et il y a le Désir: ce qu'on appelle le désir, c'est tout simplement de l'ordre de l'appétit, de l'envie, voire du besoin, dont la répétition se transforme, comme l' a fort bien vu Lacan, en demande, le désir constituant la marque de l'impossibilité de la satisfaction de la demande, ce dont seuls certains, pas tous lacaniens forcément, sont conscients.
Je disais, un jour, à X - et ce furent les dernières paroles que je lui adressais viva voce - qui me parlait de ce qu'elle appelait un désir de pureté chez moi: "Sait -on jamais ce qu'on veut?"
Ce qu'on tient pour de la grandeur trop souvent n'est, encore que dans les seuls cas qui font qu'esquisser un sourire de mépris aux personnes austères, que de la hauteur, lais il n'est pas difficile de s'y laisser tromper, surtout si l'on n'est qu'un ...
Je ne sais trop si c'est - ayant failli dans la tâche qu'on lui avait, dans un moment d'optimisme exagéré, confié, ou qu'il avait, lui - même, dans cet excès de confiance en soi dont les sots - c'est - à - dire les ministres, les juges, bien des professeurs et, parfois, même des prêtres ont le secret, voulu entreprendre - pour s'excuser (modestement?) ou pour se défendre (plutôt agressivement?), si c'est pour s'excuser et se défendre successivement - ce dont on pourrait croire tout le monde capable - ou pour se'excuser et se défendre similtanément, comme si l'excuse et l'autodéfense, comme si la modestie et l'insolence chez lui se confondaient, mais toujours est - il qu'il trouve opportun de me dire, de m'apprendre peut - être, selon lui, qu'il n'est pas Dieu, propos bizarre, insultant même (comme si je ne le savais pas) auquel, néanmoins, je souscris volontiers en l'interrompant : " Ne vous inquiétez pas: même Dieu n'est pas Dieu, il n'est as que la représentation que l'on se fait de Dieu qui, n'importe comment, n'existe même pas " et, sur ce, je choisis de tout simplement de m'en aller, mais avec une telle célérité, qu'il doit aujourd'hui encore, se poser bien des questions à mon sujet.
Si ceux qui lisent les journaux et font confiance aux médias - à ceux d'aujourd'hui surtout -, prenaient le soin de lire Herder, ils cesseraient incontinent de lire le journal; d'écouter la radio de regarder la télévision, mais ceux qui lisent les journaux d'aujourd'hui, ne lisent pas Herder.
Il n'y a pas si longtemps, on pouvait encore lire les journaux, tandis qu'aujourd'hui, même des auteurs célèbres de livres écrivent moins bien que des élèves de 3e.
No comments:
Post a Comment