On pourra commencer à faire confiance à la dynamique des élections le jour où l'électorat sera assez intelligent et honnête pour ne pas se sentir offensé et humilié à chaque fois qu'un imbécile ou un salopard se feraient élire au détriment de quelqu'un dont les qualités d'esprit, de coeur et d'âme seraient incontestables.
Personne ne s'aviserait d'accepter qu'un ignorant, qu'une crapule, remplisse des fonctions de législateur, mais n'est-ce point ce qui, en permanence, se produit?
Il faudrait pouvoir exiger que chacun se comporte avec un minimum de noblesse dans les moments, dans les périodes plutôt, de grande fébrilité collective, comme par exemple, quand vont avoir lieu des élections, mais il est déjà si difficile de se soucier de noblesse même en temps, comme on dit, normal.
Dès qu'il accède au pouvoir, le dernier des imbéciles se convainc d'être un foudre d'intelligence, cependant que quelqu'un d'intelligent doute toujours, même s'il n'a pas lu Freud déclarant à la face du monde que gouverner, éduquer et psychanalyser sont des tâches impossibles, d'être en mesure de gouverner.
En politique surtout, quelqu'un est intelligent quand il est riche, et le reste importe peu.
Il n'y a peut-être rien de plus dangereux que quelqu'un exerçant le pouvoir, ou, tout simplement détenant quelque autorité, car il incline alors à se croire capable de tout impunément, et quand quelqu'un se croit capable de tout impunément, ou désire pouvoir tout, absolument tout faire impunément------ce qui n'est pas toujours le cas de toute personne exerçant le pouvoir ou détenant quelque autorité-----,c'est qu'il est devenu urgent de se débarrasser de lui.
Sunday, November 30, 2014
Il est trivial de relever et de rappeler ce qui unit la politique telle qu'elle est pratiquée dans l'espace public, toute tournée vers l'extérieur, vers le public dont elle ne se lasse de solliciter l'attention admirative par le biais d'une identification passive et illusoire avec les effets de visibilité qu'elle promeut, et le spectacle cinématographique, mais peut-être point si trivial au fond, vu qu'on est d'autant moins conscient de ce fait qu'on en est comme le prisonnier.
La politique, c'est presque en permanence ce dont elle est, en fait, l'antithèse: une forme de cinéma, cinéma tout à fait banal, grossier et vulgaire, tandis que le cinéma, le vrai, qui est écriture et jamais simple spectacle, est toujours politique même et surtout quand il ne traite pas directement de politique.
La différence entre le politique et le bandit, c'est bien souvent une différence de méthode et de style, ce n'est bien souvent que cela.
Ce qui intéresse les gens dans le domaine politique, c'est surtout sa dimension agonale, constamment exacerbée par un manichéisme artificiel, pâle reflet d'un autre manichéisme, bien réel celui-là et dont il s'inspire sans doute en partie au moins, celui qui oppose le Vice à la Vertu, le Bien au Mal, qu'il crée et alimente en même temps qu'il s'en nourrit, alors qu'il convie au spectacle du meurtre et du sang devenu manifestation de la justice des hommes se révoltant contre ce qu'ils croient pouvoir identifier comme étant l'intolérable par excellence.
Qu'un homme politique accepte de s'humilier est à la limite compréhensible, étant donné qu'il s'attend à à peu près tout pour prix de son engagement politique et des humiliations qu'il, cet engagement, peut impliquer, mais le public, toujours plus ou moins homogène, malgré la diversité des traits dont il est constitué, n'est, lui, nullement tenu de s'humilier, et pourtant il s'humilie bien plus encore que le dernier des politiques.
Ceux qui déclarent vouloir faire la politique autrement n'éprouvent ni gêne ni honte à continuer à la faire comme on la, du moins d'après eux, faisait jusque-là
La politique, c'est presque en permanence ce dont elle est, en fait, l'antithèse: une forme de cinéma, cinéma tout à fait banal, grossier et vulgaire, tandis que le cinéma, le vrai, qui est écriture et jamais simple spectacle, est toujours politique même et surtout quand il ne traite pas directement de politique.
La différence entre le politique et le bandit, c'est bien souvent une différence de méthode et de style, ce n'est bien souvent que cela.
Ce qui intéresse les gens dans le domaine politique, c'est surtout sa dimension agonale, constamment exacerbée par un manichéisme artificiel, pâle reflet d'un autre manichéisme, bien réel celui-là et dont il s'inspire sans doute en partie au moins, celui qui oppose le Vice à la Vertu, le Bien au Mal, qu'il crée et alimente en même temps qu'il s'en nourrit, alors qu'il convie au spectacle du meurtre et du sang devenu manifestation de la justice des hommes se révoltant contre ce qu'ils croient pouvoir identifier comme étant l'intolérable par excellence.
Qu'un homme politique accepte de s'humilier est à la limite compréhensible, étant donné qu'il s'attend à à peu près tout pour prix de son engagement politique et des humiliations qu'il, cet engagement, peut impliquer, mais le public, toujours plus ou moins homogène, malgré la diversité des traits dont il est constitué, n'est, lui, nullement tenu de s'humilier, et pourtant il s'humilie bien plus encore que le dernier des politiques.
Ceux qui déclarent vouloir faire la politique autrement n'éprouvent ni gêne ni honte à continuer à la faire comme on la, du moins d'après eux, faisait jusque-là
Friday, November 28, 2014
Le terme politique, qu'il s'agisse du ou de la politique, ne fonctionne trop souvent que comme une catachrèse: ce que l'on tient pour de la politique n'est la plupart du temps autre chose que l'art, si l'on peut dire, de la magouille, cependant qu'il devient difficile, voire impossible, de distinguer le politique de la fripouille, et la fripouille du politique, et quand on s'en apercevrait, on feint généralement de n'en rien savoir.
L'activité politique est, chez les barbares, autrement dit chez les modernes -----et la notion de temps, de chronologie n'est, ici, d'aucune pertinence ---, essentiellement masculine, même quand ce sont des femmes qui en sont protagonistes et ce n'est un secret pour personne, certainement pas pour ceux qui auront remarqué combien, en politique, les femmes perdent toute féminité, deviennent laides, et même bêtes, mais seulement chez les modernes.
Les politiciens, pas les politiques, sont en fait, si l'on veut bien exclure les pires d'entre eux, des artistes ou des intellectuels ratés, mais ce sont, presque toujours, à des degrés divers, des bandits réussis.
Tout le monde fait de la politique, quelques-uns activement et la plupart passivement (soit dit pour simplifier), et c'est ce qui incite à faire dire de la politique qu'elle est une forme de spectacle, mais il est dommage qu'on oublie d'ajouter qu'elle est la forme la plus vulgaire et la plus basse de spectacle.
Les politiciens font seulement semblant d'écouter les gens, on ne comprend pas pourquoi les gens, eux, les écoutent.
Ceux qui gouvernent en vérité n'agissent pas, mais obéissent: ils obéissent à ceux, industriels, banquiers, investisseurs, dont ils sont les serviteurs, tout en se jouant à eux-mêmes la comédie du pouvoir.
L'activité politique est, chez les barbares, autrement dit chez les modernes -----et la notion de temps, de chronologie n'est, ici, d'aucune pertinence ---, essentiellement masculine, même quand ce sont des femmes qui en sont protagonistes et ce n'est un secret pour personne, certainement pas pour ceux qui auront remarqué combien, en politique, les femmes perdent toute féminité, deviennent laides, et même bêtes, mais seulement chez les modernes.
Les politiciens, pas les politiques, sont en fait, si l'on veut bien exclure les pires d'entre eux, des artistes ou des intellectuels ratés, mais ce sont, presque toujours, à des degrés divers, des bandits réussis.
Tout le monde fait de la politique, quelques-uns activement et la plupart passivement (soit dit pour simplifier), et c'est ce qui incite à faire dire de la politique qu'elle est une forme de spectacle, mais il est dommage qu'on oublie d'ajouter qu'elle est la forme la plus vulgaire et la plus basse de spectacle.
Les politiciens font seulement semblant d'écouter les gens, on ne comprend pas pourquoi les gens, eux, les écoutent.
Ceux qui gouvernent en vérité n'agissent pas, mais obéissent: ils obéissent à ceux, industriels, banquiers, investisseurs, dont ils sont les serviteurs, tout en se jouant à eux-mêmes la comédie du pouvoir.
Thursday, November 27, 2014
En admettant que tout soit politique ou, même, en reconnaissant que tout est, que tout ne peut pas ne pas être politique, quand tout ne serait que politique, il faudrait, sans oublier que toutes ces propositions, dont les allures d'évidence masquent l'inquiétante complexité, doivent être longuement interrogées, en même temps ne point omettre le fait que tout ne saurait être également politique, autrement dit que le champ politique est traversé de forces, de rythmes d'intensité qui ne sont pas tous homogènes, qui sont même, souvent, contradictoires, hétérogènes et inégaux et donc (surtout?) que l'engagement , que l'activité politique, que l'implication politique du sujet, disposât-il librement de son temps, connaissent ce qu'on pourrait appeler, pour simplifier, des temps forts et des temps morts et, cela établi, éviter de les confondre et garder en mémoire, avec toute la lucidité d'un aveugle traversant la rue au moment précis où des véhicules se précipitent comme si les chauffeurs étaient dévorés d'envies de meurtre ou/et de suicide, que ni les temps morts, ni les temps forts ne sont pas toujours ce que, prisonner des clichés, l'on croit avec la suprême conviction de ceux qui toujours d'autant plus savants s'estiment qu'ils sont de véritables analphabètes.
Il est certain que la conscience politique, celle que l'on peut avoir de toute situation, de tout fait, leurs particularités et leurs spécificités aucunement, autant que possible, négligées, se doit d'être à certains moments plus éveillée, plus active, mais ne dirait-on pas que c'est dans ces moments, dont l'identifications n'est jamais aisée, que la conscience politique est particulièrement molle, car abrutie par les événements et pas que par les événements?
Les élections constituent-elles un moment important dans la vie d'une collectivité? A cette question il est extrêmement facile de répondre, même si la réponse qui s'impose va à l'encontre de ce qui frappe comme étant irréfutable.
Etant donné que les politiciens et, même, les politiques semblent incapables d'accéder à la sainteté, il faudrait peut-être que les saints s'engageassent en politique; mais, ne le font-ils, quand il y en a, déjà, n'en eût-on conscience?
On éconduit les mendiants qui frappent à la porte, sauf quand ce sont des politiciens, et on n'en a pas honte!
On a probablement inventé les élections pour essayer de prévenir toute possibilité de révolution; on n'y a pas toujours réussi, mais qui niera que les élections soient, bien souvent au moins, l'antithèse de la révolution? La question est toutefois loin d'être facile à concevoir et à formuler.
Il est certain que la conscience politique, celle que l'on peut avoir de toute situation, de tout fait, leurs particularités et leurs spécificités aucunement, autant que possible, négligées, se doit d'être à certains moments plus éveillée, plus active, mais ne dirait-on pas que c'est dans ces moments, dont l'identifications n'est jamais aisée, que la conscience politique est particulièrement molle, car abrutie par les événements et pas que par les événements?
Les élections constituent-elles un moment important dans la vie d'une collectivité? A cette question il est extrêmement facile de répondre, même si la réponse qui s'impose va à l'encontre de ce qui frappe comme étant irréfutable.
Etant donné que les politiciens et, même, les politiques semblent incapables d'accéder à la sainteté, il faudrait peut-être que les saints s'engageassent en politique; mais, ne le font-ils, quand il y en a, déjà, n'en eût-on conscience?
On éconduit les mendiants qui frappent à la porte, sauf quand ce sont des politiciens, et on n'en a pas honte!
On a probablement inventé les élections pour essayer de prévenir toute possibilité de révolution; on n'y a pas toujours réussi, mais qui niera que les élections soient, bien souvent au moins, l'antithèse de la révolution? La question est toutefois loin d'être facile à concevoir et à formuler.
Wednesday, November 26, 2014
Si le mot démocratie lui-même n'est pas plus démocratique qu'antidémocratique, ce que, dans la réalité, on célèbre en tant que démocratie, est bien plus antidémocratique que démocratique, et mériterait mieux d'être qualifié de dictature.
La dictature n'est pas toujours brutale et spectaculaire, mais c'est justement quand elle est comme invisible, qu'elle est plus dangereuse et malfaisante.
Les dictateurs ont l'air de savoir que le mot démocratie ----voire l'idée qu'il renferme aussi, mais le mot seul suffit d'autant plus que la plupart des gens n'y comprennent rien--------est un instrument particulièrement efficace pour asseoir un pouvoir dictatorial.
Ceux qui se gargarisent du mot démocratie, et même des concepts qui y sont attachés, feraient mieux d'essayer de lire Platon: ils comprendront peut-être alors qu'il n'y a peut-être rien de plus potentiellement périlleux que la démocratie, surtout si l'on n'est ni avisé, ni prudent, et les aveugles et les sots, autrement dit les politiciens, que l'on ne confondra pas vec les politiques, s'il y en a, et les foules ne sont ni avisés ni prudents.
Qui oserait affirmer être contre la démocratie? Il faut, pour cela, être un esprit supérieur, peut-être une âme supérieure aussi, mais qui comprend les esprits et les âmes supérieurs?
On ne parle jamais tant de volonté populaire qu'à certains moments de la vie collective et l'on va même plus loin en arguant du devoir de respecter ladite volonté; or il n'est pas sûr que cela soit possible, fût-on armé de dispositions exceptionnellement bien veillantes, pour la raison toute simple, toute bête, que le peuple lui-même, en tant qu'entité homogène et plurielle en même temps, n'existe pas, ne saurait même exister.
La dictature n'est pas toujours brutale et spectaculaire, mais c'est justement quand elle est comme invisible, qu'elle est plus dangereuse et malfaisante.
Les dictateurs ont l'air de savoir que le mot démocratie ----voire l'idée qu'il renferme aussi, mais le mot seul suffit d'autant plus que la plupart des gens n'y comprennent rien--------est un instrument particulièrement efficace pour asseoir un pouvoir dictatorial.
Ceux qui se gargarisent du mot démocratie, et même des concepts qui y sont attachés, feraient mieux d'essayer de lire Platon: ils comprendront peut-être alors qu'il n'y a peut-être rien de plus potentiellement périlleux que la démocratie, surtout si l'on n'est ni avisé, ni prudent, et les aveugles et les sots, autrement dit les politiciens, que l'on ne confondra pas vec les politiques, s'il y en a, et les foules ne sont ni avisés ni prudents.
Qui oserait affirmer être contre la démocratie? Il faut, pour cela, être un esprit supérieur, peut-être une âme supérieure aussi, mais qui comprend les esprits et les âmes supérieurs?
On ne parle jamais tant de volonté populaire qu'à certains moments de la vie collective et l'on va même plus loin en arguant du devoir de respecter ladite volonté; or il n'est pas sûr que cela soit possible, fût-on armé de dispositions exceptionnellement bien veillantes, pour la raison toute simple, toute bête, que le peuple lui-même, en tant qu'entité homogène et plurielle en même temps, n'existe pas, ne saurait même exister.
Tuesday, November 25, 2014
Il n'y a de sens à voter en faveur de tel gouvernement futur que si l'on est assuré que le gouvernement en question ne sera pas l'ennemi des faibles, des pauvres, des démunis, mais il est peu sûr qu'un tel gouvernement puisse exister; pas impossible, mais peu sûr, et cela est tout sauf rassurant.
Face au gouvernement, à n'importe quel gouvernement (au sens traditionnel du terme) tout le monde est potentiellement quelqu'un de faible, de pauvre et de démuni, et de n'en rien vouloir savoir n'enlève rien au danger immense que cela représente.
On voudrait que le gouvernement fût au service du peuple, de la population, et l'on se lamente de l'inexistence d'un tel gouvernement, mais, contrairement à ce que l'on croit, un tel gouvernement, un gouvernement qui n'est pas que l'esclave des riches et des puissants, est très possible
La liberté et la justice sont rarement les thèmes que privilégient ceux --------candidats, électeurs, sympathisants ------- qui participent aux élections, mais quel peut être le degré de bassesse de ceux qui à la liberté et à la justice n'attachent aucune importance? Ou alors si peu que c'est comme si ils n'y en attachaient aucune?
Que la tenue d'élections soit synonyme de démocratie et la démocratie synonyme de la tenue d'élections est un ignoble contresens qui se transmet d'une génération à la suivante, sans que la plupart des gens n'y trouvent à redire, mais il est vrai que la plupart des collectivités humaines sont majoritaiement composées d'imbéciles et d'ignorants, quand elles ne seraient, pire! constituées de salauds et de fumiers.
Les élections n'ont, on le peut craindre, pas grand-chose à voir avec la liberté, la démocratie, la justice, et c'est parce que personne ne l'ignore que (presque) tout le monde feint de ne pas le savoir: , car il est très dur de devoir reconnaître que l'on sait que l'on sait que l'on n'est qu'un pauvre nigaud.
Face au gouvernement, à n'importe quel gouvernement (au sens traditionnel du terme) tout le monde est potentiellement quelqu'un de faible, de pauvre et de démuni, et de n'en rien vouloir savoir n'enlève rien au danger immense que cela représente.
On voudrait que le gouvernement fût au service du peuple, de la population, et l'on se lamente de l'inexistence d'un tel gouvernement, mais, contrairement à ce que l'on croit, un tel gouvernement, un gouvernement qui n'est pas que l'esclave des riches et des puissants, est très possible
La liberté et la justice sont rarement les thèmes que privilégient ceux --------candidats, électeurs, sympathisants ------- qui participent aux élections, mais quel peut être le degré de bassesse de ceux qui à la liberté et à la justice n'attachent aucune importance? Ou alors si peu que c'est comme si ils n'y en attachaient aucune?
Que la tenue d'élections soit synonyme de démocratie et la démocratie synonyme de la tenue d'élections est un ignoble contresens qui se transmet d'une génération à la suivante, sans que la plupart des gens n'y trouvent à redire, mais il est vrai que la plupart des collectivités humaines sont majoritaiement composées d'imbéciles et d'ignorants, quand elles ne seraient, pire! constituées de salauds et de fumiers.
Les élections n'ont, on le peut craindre, pas grand-chose à voir avec la liberté, la démocratie, la justice, et c'est parce que personne ne l'ignore que (presque) tout le monde feint de ne pas le savoir: , car il est très dur de devoir reconnaître que l'on sait que l'on sait que l'on n'est qu'un pauvre nigaud.
Monday, November 24, 2014
La réalité de la révolution est toujours difficile à saisir dans l'instant même où elle s'opère; même après coup, on ne s'en rend pas toujours compte.
Ce n'est pas dans la rue qu'a (d'abord) lieu la révolution, mais dans les idées et le comportement, dans un certain rapport au langage, autrement dit dans l'interminable de la lecture et de l'écriture.
Le droit de vote est bien souvent un droit à l'asservissement quasi volontaire de soi, mais il ne s'y réduit pas.
Bien des gens votent pour changer de gouvernement; pourquoi pas? Si seulement ils pouvaient savoir qui est au gouvernement, qui gouverne réellement! En vérité, c'est la notion même de gouvernement qu'il faut essayer de penser.
Le gouvernement, quand ce n'est pas le gouvernement de tous pour tous, ne peut que se résoudre à des formes plus ou moins discrètes, ou plus ou moins spectaculaires, de dictature, mais les êtres humains sont trop débiles et trop paresseux la plupart du temps qu'ils sont incapables de concevoir ce que peut concrètement être le gouvernement de tous pour tous.
A observer les comportements et les réactions des foules, surtout en période électorale, mais à l'occasion de tout mouvement de foule en fait, on ne peut que conclure, en espérant se tromper, que les être humains adorent se comporter comme des sots et des pleutres.
Ce n'est pas dans la rue qu'a (d'abord) lieu la révolution, mais dans les idées et le comportement, dans un certain rapport au langage, autrement dit dans l'interminable de la lecture et de l'écriture.
Le droit de vote est bien souvent un droit à l'asservissement quasi volontaire de soi, mais il ne s'y réduit pas.
Bien des gens votent pour changer de gouvernement; pourquoi pas? Si seulement ils pouvaient savoir qui est au gouvernement, qui gouverne réellement! En vérité, c'est la notion même de gouvernement qu'il faut essayer de penser.
Le gouvernement, quand ce n'est pas le gouvernement de tous pour tous, ne peut que se résoudre à des formes plus ou moins discrètes, ou plus ou moins spectaculaires, de dictature, mais les êtres humains sont trop débiles et trop paresseux la plupart du temps qu'ils sont incapables de concevoir ce que peut concrètement être le gouvernement de tous pour tous.
A observer les comportements et les réactions des foules, surtout en période électorale, mais à l'occasion de tout mouvement de foule en fait, on ne peut que conclure, en espérant se tromper, que les être humains adorent se comporter comme des sots et des pleutres.
Sunday, November 23, 2014
L'être humain, pour l'heure, n'existe pas encore, sinon comme une espèce de déchet, et il ne faut rien de moins qu'une révolution pour que l'être humain puisse s'élever au-dessus de sa présente condition, mais il n'est pas sûr qu'ils soient, parmi ceux qu'on nomme, à tort ou à raison, humains, nombreux à le vouloir.
La révolution n'est jamais spontanée: il faut aux masses des pédagogues ou des psychagogues (au sens littéral du terme), ou même, éventuellement, des mystagogues, mais elles ne rencontrent jamais que des démagogues.
La révolution est nécessairement, n'en donnât-elle l'impression, violente, mais toute violence n'est pas forcément révolutionnaire et cette confusion entre la révolution et la violence est cause d'incroyables maux.
La révolution, même quand elle n'est pas violente au sens courant , est violente, tandis que la seule violence, quand elle se veut révolutionnaire, engendre le fascisme, comme on l'a plus d'une fois constaté.
Le révolutionnaire n'est pas toujours celui que l'on croit; bien des hommes et, surtout, des femmes sont révolutionnaires qui souvent ne le savent même pas et dont les ânes ne soupçonneront jamais l'héroïsme.
Le révolutionnaire, c'est cet être singulier qui a compris que rien n'est plus contraire à l'affirmation de la vie que le règne du stéréotype.
La révolution n'est jamais spontanée: il faut aux masses des pédagogues ou des psychagogues (au sens littéral du terme), ou même, éventuellement, des mystagogues, mais elles ne rencontrent jamais que des démagogues.
La révolution est nécessairement, n'en donnât-elle l'impression, violente, mais toute violence n'est pas forcément révolutionnaire et cette confusion entre la révolution et la violence est cause d'incroyables maux.
La révolution, même quand elle n'est pas violente au sens courant , est violente, tandis que la seule violence, quand elle se veut révolutionnaire, engendre le fascisme, comme on l'a plus d'une fois constaté.
Le révolutionnaire n'est pas toujours celui que l'on croit; bien des hommes et, surtout, des femmes sont révolutionnaires qui souvent ne le savent même pas et dont les ânes ne soupçonneront jamais l'héroïsme.
Le révolutionnaire, c'est cet être singulier qui a compris que rien n'est plus contraire à l'affirmation de la vie que le règne du stéréotype.
Saturday, November 22, 2014
Gouverner, ce n'est pas autre chose que créer l'espace, la spatialité, et structurer la temporalité qui permettront à tous de subvenir à leurs besoins, voire de réaliser leurs amibitions et, même, leurs désirs, dans le cadre de lois persuasives et positives, et ce n'est, ma foi! point si difficile.
Quand gouverner rime avec réprimer et a le sens d'exploiter, directement et indirectement, c'est qu'en vérité il n'y a pas de gouvernement et que, donc, il n'y a pas de droit, et là où le droit est absent, c'est la loi qui triomphe, celle de la force et de la ruse, la loi de la jungle.
Si ceux qui ont, bien plus que les autres, eu égard à leurs fonctions, pour tâche de tout mettre en oeuvre pour qu'entre les hommes ce ne soit pas la loi de la jungle qui triomphe,se démènent, au contraire, pour exacerber ladite loi, bref si les gouvernants et leurs auxiliaires ne jurent que par la force et la ruse, et ne connaissent d'autres instruments que la répression et la domination, c'est qu'il faut les éliminer, de préférence brutalement, spectaculairement et publiquement.
Celui qui gouverne pourrait être tenté de penser qu'il est le propriétaire du territoire dont il a, en fait, pour devoir d'assurer l'intégrité, et que les habitants de ce territoire, qu'il est censé servir, sont là pour être ses esclaves, et il faut bien sûr lui ôter ces sottises de ce qui lui sert de tête, au besoin en lui ôtant la tête.
C'est le devoir de tous d'aider le Gouvernement, mais à la seule condition qu'il y ait effectivement de gouvernement; quand il n'y a qu'un semblant de gouvernement ou que l'on est confronté à une perversion de gouvernement, c'est que l'heure de la Révolution a sonné.
C'est tous les jours, à toute heure, à chaque minute, à chaque seconde même, que, dans certains pays, sonne la Révolution, mais encore faut-il savoir l'entendre et, surtout, l'écouter, afin de réagir et d'agir en conséquence.
Quand gouverner rime avec réprimer et a le sens d'exploiter, directement et indirectement, c'est qu'en vérité il n'y a pas de gouvernement et que, donc, il n'y a pas de droit, et là où le droit est absent, c'est la loi qui triomphe, celle de la force et de la ruse, la loi de la jungle.
Si ceux qui ont, bien plus que les autres, eu égard à leurs fonctions, pour tâche de tout mettre en oeuvre pour qu'entre les hommes ce ne soit pas la loi de la jungle qui triomphe,se démènent, au contraire, pour exacerber ladite loi, bref si les gouvernants et leurs auxiliaires ne jurent que par la force et la ruse, et ne connaissent d'autres instruments que la répression et la domination, c'est qu'il faut les éliminer, de préférence brutalement, spectaculairement et publiquement.
Celui qui gouverne pourrait être tenté de penser qu'il est le propriétaire du territoire dont il a, en fait, pour devoir d'assurer l'intégrité, et que les habitants de ce territoire, qu'il est censé servir, sont là pour être ses esclaves, et il faut bien sûr lui ôter ces sottises de ce qui lui sert de tête, au besoin en lui ôtant la tête.
C'est le devoir de tous d'aider le Gouvernement, mais à la seule condition qu'il y ait effectivement de gouvernement; quand il n'y a qu'un semblant de gouvernement ou que l'on est confronté à une perversion de gouvernement, c'est que l'heure de la Révolution a sonné.
C'est tous les jours, à toute heure, à chaque minute, à chaque seconde même, que, dans certains pays, sonne la Révolution, mais encore faut-il savoir l'entendre et, surtout, l'écouter, afin de réagir et d'agir en conséquence.
Friday, November 21, 2014
La politique dans la vie de tous les jours, dans chaque instant de la vie de tous les jours, de la vie collective autant qu'individuelle, est d'une importance absolument indéniable, mais il semble bien que cette importance se trouve accrue à un degré superlatif dans des sociétés d'arriérés------il y en a beaucoup------où les gens subissent les effets de la politique au lieu de pouvoir participer activement à la vie politique.
Le champ politique, champ traditionnellement agonistique, mais dont rien ne dit qu'il ne doive être qu'agonistique, offre le spectacle d'une dichotomie opposant les gouvernants aux gouvernés, on pourrait même dire: des dominants à des dominés, et aussi longtemps qu'il en sera ainsi, on ne sera que dans l'antichambre de la politique, vu que la politique ne se réduit pas, quoi qu'on dise et quoi que l'on soit en mesure de constater, à la guerre, ne s'y devrait pas réduire et ne s'y, chez les civilisés, réduit.
Ce qu'il y a de terrible et de dramatique avec l'espace social devenu champ d'affrontement, c'est que la guerre y prend l'aspect d'un semblant de paix quotidienne, tout se passant comme si la paix de tous les jours n'était autre chose qu'une guerre permanente, mais comme elle est, cette guerre-là, invisible et silencieuse, comme elle n'est surtout, sauf très exceptionnellement, spectaculaire, elle se confond avec le cours normal qui passe pour naturel, ou normal, voire obligé, des jours et des nuits.
Il est difficile, la plupart du temps, de parler de la politique ou du politique autrement qu'en tant que concepts dont la concrétisation semble condamnée à un perpétuel ajournement, sans doute parce que l'être humain, eût-il pour vocation, comme le voulait Aristote, la politique, n'a pas encore atteint ce stade où il pourrait se dire prêt pour la vie politique.
La plupart des hommes politiques, qui ne font de la politique qu'en apparence, ou parce qu'ils le disent et qu'on le croit,agissent sans penser--------et il ne faut les en blâmer, vu qu'ils en sont certainement incapables---------------, tandis que les vrais politiques agissent en pensant.
L'action véritable, en politique, ou n'importe où, est avant tout pensée et c'est la pensée seule qui est révolutionnaire, mais on croit penser bien plus qu'on ne pense et la conséquence en est que des analphabètes sont convaincus de faire la révolution, alors qu'ils ne font que s'enivrer de formules qui incitent à des actions qui ne sont même pas ridicules.
Le champ politique, champ traditionnellement agonistique, mais dont rien ne dit qu'il ne doive être qu'agonistique, offre le spectacle d'une dichotomie opposant les gouvernants aux gouvernés, on pourrait même dire: des dominants à des dominés, et aussi longtemps qu'il en sera ainsi, on ne sera que dans l'antichambre de la politique, vu que la politique ne se réduit pas, quoi qu'on dise et quoi que l'on soit en mesure de constater, à la guerre, ne s'y devrait pas réduire et ne s'y, chez les civilisés, réduit.
Ce qu'il y a de terrible et de dramatique avec l'espace social devenu champ d'affrontement, c'est que la guerre y prend l'aspect d'un semblant de paix quotidienne, tout se passant comme si la paix de tous les jours n'était autre chose qu'une guerre permanente, mais comme elle est, cette guerre-là, invisible et silencieuse, comme elle n'est surtout, sauf très exceptionnellement, spectaculaire, elle se confond avec le cours normal qui passe pour naturel, ou normal, voire obligé, des jours et des nuits.
Il est difficile, la plupart du temps, de parler de la politique ou du politique autrement qu'en tant que concepts dont la concrétisation semble condamnée à un perpétuel ajournement, sans doute parce que l'être humain, eût-il pour vocation, comme le voulait Aristote, la politique, n'a pas encore atteint ce stade où il pourrait se dire prêt pour la vie politique.
La plupart des hommes politiques, qui ne font de la politique qu'en apparence, ou parce qu'ils le disent et qu'on le croit,agissent sans penser--------et il ne faut les en blâmer, vu qu'ils en sont certainement incapables---------------, tandis que les vrais politiques agissent en pensant.
L'action véritable, en politique, ou n'importe où, est avant tout pensée et c'est la pensée seule qui est révolutionnaire, mais on croit penser bien plus qu'on ne pense et la conséquence en est que des analphabètes sont convaincus de faire la révolution, alors qu'ils ne font que s'enivrer de formules qui incitent à des actions qui ne sont même pas ridicules.
Thursday, November 20, 2014
Un gouvernement,tel qu'on l'entend traditionnellement, ça sert à gouverner; c'est ce que l'on croit jusqu'à ce qu'on découvre que ce ne sont pas ceux qui sont au Gouvernement, ceux que l'on élit, qui gouvernent.
Un peuple libre n'a pas besoin de gouvernement, il se gouverne tout seul; seuls les peuples d'esclaves, les peuples à l'âme servile éprouvent le besoin d'être gouvernés et il n'y a peut-être plus -----conséquence des vicissitudes de l'Histoire------ que des peuples d'esclaves.
Les êtres les moins libres et qui, en fait, ne sont même pas libres du tout sont ceux qui se croient libres sans l'être, et ils n'ont de cesse de hurler qu'ils sont fiers et heureux de leur liberté, mais c'est probablement parce qu'ils savent qu'ils ne sont pas libres.
Il est rare que les chefs d'Etat ou de Gouvernement, encore moins les ministres, gouvernent réellement, mais seuls certains d'entre eux ne l'ignorent; peut-être.
Ceux qui gouvernent vraiment, ceux qui véritablement exercent le pouvoir n'ont pas le temps d'aller solliciter les suffrages de l'électorat; pourquoi le feraient-ils, vu qu'ils gouvernent déjà et qu'il leur faut se battre en permanence contre leurs propres frères qui cherchent à se substituer à eux?
Ils sont extrêmement nombreux ceux qui s'identifient avec les puissants, avec les vainqueurs; ce sont toujours des gens fort médiocres et ils croient ainsi s'élever au niveau de ceux en lesquels ils voient des êtres redoutablement puissants et qui, trop souvent, ne sont que des larbins.
Un peuple libre n'a pas besoin de gouvernement, il se gouverne tout seul; seuls les peuples d'esclaves, les peuples à l'âme servile éprouvent le besoin d'être gouvernés et il n'y a peut-être plus -----conséquence des vicissitudes de l'Histoire------ que des peuples d'esclaves.
Les êtres les moins libres et qui, en fait, ne sont même pas libres du tout sont ceux qui se croient libres sans l'être, et ils n'ont de cesse de hurler qu'ils sont fiers et heureux de leur liberté, mais c'est probablement parce qu'ils savent qu'ils ne sont pas libres.
Il est rare que les chefs d'Etat ou de Gouvernement, encore moins les ministres, gouvernent réellement, mais seuls certains d'entre eux ne l'ignorent; peut-être.
Ceux qui gouvernent vraiment, ceux qui véritablement exercent le pouvoir n'ont pas le temps d'aller solliciter les suffrages de l'électorat; pourquoi le feraient-ils, vu qu'ils gouvernent déjà et qu'il leur faut se battre en permanence contre leurs propres frères qui cherchent à se substituer à eux?
Ils sont extrêmement nombreux ceux qui s'identifient avec les puissants, avec les vainqueurs; ce sont toujours des gens fort médiocres et ils croient ainsi s'élever au niveau de ceux en lesquels ils voient des êtres redoutablement puissants et qui, trop souvent, ne sont que des larbins.
On peut difficilement faire confiance à toute personne s'engageant en politique, si, au moment de s'engager, elle ne jurait de faire, au cas où elle se ferait élire, voeu de pauvreté, consciente que le non-respect de sa parole aurait pour conséquence obligatoire son exécution sur la place publique.
Le citoyen, l'électeur est censé, à l'occasion des élections, voter, car c'est, dit-on, un devoir; devoir civique, selon certains, et même moral, selon d'autres, mais personne ne lui dira jamais en quoi voter constitue bel et bien un devoir, et l'on peut craindre que celui qui serait en mesure de le faire ne soit tenu pour un nigaud.
Ce n'est pas pour des personnes, ni pour des idées, ni même pour des idéaux qu'on appelle les gens à voter, mais pour des slogans, des formules publicitaires, et ils acceptent avec enthousiasme.
Voter, c'est choisir, et choisir, c'est renoncer, mais comment choisir et renoncer quand on ne sait qui il sied de choisir et à quoi il convient de renoncer?
Un sujet politique a beau être intelligent et travailleur, s'il n'est pas quelqu'un de noble en même temps, on n'aura pas tort de soupçonner qu'il ne vaut guère mieux qu'un escroc.
Ceux qui aspirent à faire de la politique ne sont pas tous malhonnêtes, mais il y en a tant parmi eux qui sont d'authentiques filous, qu'on est enclin à penser qu'ils ne peuvent qu'être tous des salauds accomplis, et surtout ceux d'entre eux qui ont l'air gentils et honnêtes.
Le citoyen, l'électeur est censé, à l'occasion des élections, voter, car c'est, dit-on, un devoir; devoir civique, selon certains, et même moral, selon d'autres, mais personne ne lui dira jamais en quoi voter constitue bel et bien un devoir, et l'on peut craindre que celui qui serait en mesure de le faire ne soit tenu pour un nigaud.
Ce n'est pas pour des personnes, ni pour des idées, ni même pour des idéaux qu'on appelle les gens à voter, mais pour des slogans, des formules publicitaires, et ils acceptent avec enthousiasme.
Voter, c'est choisir, et choisir, c'est renoncer, mais comment choisir et renoncer quand on ne sait qui il sied de choisir et à quoi il convient de renoncer?
Un sujet politique a beau être intelligent et travailleur, s'il n'est pas quelqu'un de noble en même temps, on n'aura pas tort de soupçonner qu'il ne vaut guère mieux qu'un escroc.
Ceux qui aspirent à faire de la politique ne sont pas tous malhonnêtes, mais il y en a tant parmi eux qui sont d'authentiques filous, qu'on est enclin à penser qu'ils ne peuvent qu'être tous des salauds accomplis, et surtout ceux d'entre eux qui ont l'air gentils et honnêtes.
Wednesday, November 19, 2014
Quand vient le moment des élections, il est déjà trop tard pour réagir et agir; non qu'il ne faille s'efforcer à agir, mais c'est surtout avant qu'il fallait songer à agir.
Les élections n'ont jamais l'importance qu'on croit pouvoir leur prêter, elles ne sont pas tout à fait dénuées d'importance cependant, et c'est pour cette raison qu'il faut, en période préélectorale, garder la tête exceptionnellement froide, en période préélectorale et dans les moments caractérisés par de grands mouvements des masses, mais il faut pour cela que l'on ait au moins conservé sa tête, tâche impossible pour ceux qui n'en ont pas.
La tenue des élections représente certainement, encore qu'il faille s'interroger sur les modalités du processus électoral, un progrès, mais il ne s'agit peut-être que d'un progrès insignifiant, et cela, ceux qui exercent vraiment le pouvoir l'ont toujours compris.
La véritable action politique n'est pas celle que l'on croit: seule l'activité artistique, quand il y en a, est authentiquement politique, mais l'activité artistique est rare, les saltimbanques qui se croient artistes n'étant même pas des artisans.
On ne peut faire confiance à quelqu'un, en politique surtout , que s'il est intelligent, honnête, travailleur et qu'il ne soit pas égoïste, et pourtant les gens ont, en général, tendance à faire confiance aux hommes politiques.
Il y a bien des motifs à l'engagement politique, lesquels parfois coexistent malgré leur incompatibilité foncière; il semble cependant que ce qui incite bien des personnes à s'engager en politique, que le motif principal de l'engagement politique, ce soitl'extrême mépris, que, d'ailleurs, elles ne dissimulent pas toujours, qu'elles peuvent avoir pour les autres, et, contrairement à ce que l'on inclinerait à croire, les gens ne sont pas dupes; ils réagissent toutefois de manière contradictoire, et cela n'est jamais bien beau.
Les élections n'ont jamais l'importance qu'on croit pouvoir leur prêter, elles ne sont pas tout à fait dénuées d'importance cependant, et c'est pour cette raison qu'il faut, en période préélectorale, garder la tête exceptionnellement froide, en période préélectorale et dans les moments caractérisés par de grands mouvements des masses, mais il faut pour cela que l'on ait au moins conservé sa tête, tâche impossible pour ceux qui n'en ont pas.
La tenue des élections représente certainement, encore qu'il faille s'interroger sur les modalités du processus électoral, un progrès, mais il ne s'agit peut-être que d'un progrès insignifiant, et cela, ceux qui exercent vraiment le pouvoir l'ont toujours compris.
La véritable action politique n'est pas celle que l'on croit: seule l'activité artistique, quand il y en a, est authentiquement politique, mais l'activité artistique est rare, les saltimbanques qui se croient artistes n'étant même pas des artisans.
On ne peut faire confiance à quelqu'un, en politique surtout , que s'il est intelligent, honnête, travailleur et qu'il ne soit pas égoïste, et pourtant les gens ont, en général, tendance à faire confiance aux hommes politiques.
Il y a bien des motifs à l'engagement politique, lesquels parfois coexistent malgré leur incompatibilité foncière; il semble cependant que ce qui incite bien des personnes à s'engager en politique, que le motif principal de l'engagement politique, ce soitl'extrême mépris, que, d'ailleurs, elles ne dissimulent pas toujours, qu'elles peuvent avoir pour les autres, et, contrairement à ce que l'on inclinerait à croire, les gens ne sont pas dupes; ils réagissent toutefois de manière contradictoire, et cela n'est jamais bien beau.
Le discours politique, que l'on ne confondra pas avec le discours du politique, si tant est qu'il s'en rencontre, le discours que tient celui (ou celle), qui est actif dans le domaine de la politique et qui est bien plus souvent politicard ou/et politicien que politique, peut-il, a-t-il les moyens de s'abstenir de tout recours au stéréotype, à la familiarité et à la vulgarité du stéréotype, insulte suprème à ceux qui y sont réceptifs, mais qui ne s'en offusquent, ni même ne s'en émeuvent autrement qu'en applaudissant jusqu'au bord de l'enivrement?
A force de parler comme la populace, on finit par lui ressembler, pas toujours sans doute, mais presque toujours.
L'admiration chez les être inférieurs s'exprime par l'adoration et la singerie; au fond l'être inférieur n'admire que lui seul, mais il est tellement sot qu'il lui faut quelqu'un d'autre, une idole qu'il croit admirer, pour cela, tandis que chez les êtres supérieurs. il y en a, elle s'exprime par le respect, l'éloignement et l'effacement de soi.
Quand le politique, qui alors n'est qu'un politicard ou un voyou, s'il n'a su être au moins politicien, refuse de s'offrir en sacrifice, il ne mérite même pas d'être sacrifié, d'être offert en sacrifice pour n'avoir même pas essayé d'être à la hauteur non pas des espérances placées en lui, mais de ce qu'il se promettait d'être: un être d'honneur et de vertu; il ne mérite absolument rien, même pas de l'indifférence.
Ceux qui, comme on dit, font de la politique, ne traitent pratiquement jamais du thème de la liberté, et on le comprend; ce qu'on ne comprend, c'est que les masses non plus ne s'intéressent pas à la liberté, mais on se trompe sans doute.
De même que celui qui est fabuleusement riche ne se croit jamais assez riche, celui qui n'est pas libre se croit toujours magnifiquement libre, suffisamment libre en tout cas.
A force de parler comme la populace, on finit par lui ressembler, pas toujours sans doute, mais presque toujours.
L'admiration chez les être inférieurs s'exprime par l'adoration et la singerie; au fond l'être inférieur n'admire que lui seul, mais il est tellement sot qu'il lui faut quelqu'un d'autre, une idole qu'il croit admirer, pour cela, tandis que chez les êtres supérieurs. il y en a, elle s'exprime par le respect, l'éloignement et l'effacement de soi.
Quand le politique, qui alors n'est qu'un politicard ou un voyou, s'il n'a su être au moins politicien, refuse de s'offrir en sacrifice, il ne mérite même pas d'être sacrifié, d'être offert en sacrifice pour n'avoir même pas essayé d'être à la hauteur non pas des espérances placées en lui, mais de ce qu'il se promettait d'être: un être d'honneur et de vertu; il ne mérite absolument rien, même pas de l'indifférence.
Ceux qui, comme on dit, font de la politique, ne traitent pratiquement jamais du thème de la liberté, et on le comprend; ce qu'on ne comprend, c'est que les masses non plus ne s'intéressent pas à la liberté, mais on se trompe sans doute.
De même que celui qui est fabuleusement riche ne se croit jamais assez riche, celui qui n'est pas libre se croit toujours magnifiquement libre, suffisamment libre en tout cas.
Monday, November 17, 2014
Ce qui est particulièrement étonnant, étonnant au point d'être inquiétant, dans la sphère politique, c'est qu'on y rencontre régulièrement de véritables ignorants et des imbéciles absolus qui ne laissent pas d'être dévorés par la conviction de pouvoir gouverner, et bien plus incroyable encore, quoique pas tout à fait inexplicable, demeure cette bizarrerie qu'est la foule de ceux qui les admirent, les suivent et s'identifient à eux.
Pour bon nombre de ceux qui aspirent à gouverner, l'art de la politique, dont on a pu dire que c'est la guerre menée par d'autres moyens, n'est guère différent de la pratique du gangstérisme, et ils ne l'ignorent pas, mais ils ignorent qu'ils ne l'ignorent pas.
Il est inexact que les politiciens et, même, bien souvent, les politiques aussi, ne changent pas la vie des gens: ils la changent bel et bien, mais en pire, et l'on a du mal alors à comprendre l'indulgence avec laquelle ils sont traités.
L'Histoire nous apprend qu'un peu partout chaque nouveau régime est régulièrement, et comme systématiquement, bien pire que celui qui le précède, même quand le nouveau se trouve être la répétition de l'ancien; ce serait comme une loi naturelle et contre cela, il ne faudrait pas moins qu'une révolution, mais la révolution est longue à venir.
A la révolution s'oppose la réaction, c'est-à-dire l'habitude, autrement dit une variante de l'inaction, une forme de non-vie, un désir de mort.
Ce n'est pas la mort, mais la vie que les êtres humains craignent le plus: si tel n'était pas le cas, on ferait la révolution tous les jours.
Pour bon nombre de ceux qui aspirent à gouverner, l'art de la politique, dont on a pu dire que c'est la guerre menée par d'autres moyens, n'est guère différent de la pratique du gangstérisme, et ils ne l'ignorent pas, mais ils ignorent qu'ils ne l'ignorent pas.
Il est inexact que les politiciens et, même, bien souvent, les politiques aussi, ne changent pas la vie des gens: ils la changent bel et bien, mais en pire, et l'on a du mal alors à comprendre l'indulgence avec laquelle ils sont traités.
L'Histoire nous apprend qu'un peu partout chaque nouveau régime est régulièrement, et comme systématiquement, bien pire que celui qui le précède, même quand le nouveau se trouve être la répétition de l'ancien; ce serait comme une loi naturelle et contre cela, il ne faudrait pas moins qu'une révolution, mais la révolution est longue à venir.
A la révolution s'oppose la réaction, c'est-à-dire l'habitude, autrement dit une variante de l'inaction, une forme de non-vie, un désir de mort.
Ce n'est pas la mort, mais la vie que les êtres humains craignent le plus: si tel n'était pas le cas, on ferait la révolution tous les jours.
Sunday, November 16, 2014
Les gens sont plus attirés par la richesse, voire par la seule perspective, laquelle se révèle régulièrement fallacieuse, de la richesse, qu'ils ne s'enthousiasment pour la justice, oublieux du fait que sans la justice la richesse est toujours incertaine.
Même les politiques ne font pas ce qu'ils veulent la plupart du temps, ils se soumettent plutôt aux diktats de ceux qui les tiennent en laisse et dont ils ne sont que les serfs, et s'il en va ainsi des politiques, il vaut mieux ne pas savoir ce qu'il en est des politiciens.
Il feint d'être attentifs aux souhaits des autres et ils lui en sont reconnaissants; ils ne savent pas à quel point ils ont de la chance, de ne pas savoir combien il les méprise.
Pour faire de la politique, il faut beaucoup d'indignation et énormément de colère, mais la plupart de ceux qui s'engagent en politique ne savent pas plus ce qu'est l'indignation qu'ils soupçonnent en quoi consiste la colère, la vraie, celle dont parle Camus par exemple et que Bloy, sans vraiment en parler directement, n'a jamais cessé d'évoquer. Il convient cependant de toujours garder à l'esprit que ni la colère ni l'indignation ne suffisent, encore que nécessaires.
Un sujet politique authentique, c'est quelqu'un qui est capable de se sacrifier, de s'offrir en victime expiatoire (qu'il ne faut pas confondre avec quelqu'un que l'on sacrifie); les Romains savaient être des sujets politiques, mais jusqu'ici, personne n'a peut-être mieux fait que le Christ.
La liberté, la vraie, n'est pratiquement jamais un thème important lors des réunions électorales ou, de manière générale, dans le discours politique; on y substitue une liberté factice et pratiquement tout le monde s'y laisse tromper, à croire que, à telles exceptions près, on aime bien, quand on ne voudrait soi-même mener les autres en bateau, être mené en bateau.
Même les politiques ne font pas ce qu'ils veulent la plupart du temps, ils se soumettent plutôt aux diktats de ceux qui les tiennent en laisse et dont ils ne sont que les serfs, et s'il en va ainsi des politiques, il vaut mieux ne pas savoir ce qu'il en est des politiciens.
Il feint d'être attentifs aux souhaits des autres et ils lui en sont reconnaissants; ils ne savent pas à quel point ils ont de la chance, de ne pas savoir combien il les méprise.
Pour faire de la politique, il faut beaucoup d'indignation et énormément de colère, mais la plupart de ceux qui s'engagent en politique ne savent pas plus ce qu'est l'indignation qu'ils soupçonnent en quoi consiste la colère, la vraie, celle dont parle Camus par exemple et que Bloy, sans vraiment en parler directement, n'a jamais cessé d'évoquer. Il convient cependant de toujours garder à l'esprit que ni la colère ni l'indignation ne suffisent, encore que nécessaires.
Un sujet politique authentique, c'est quelqu'un qui est capable de se sacrifier, de s'offrir en victime expiatoire (qu'il ne faut pas confondre avec quelqu'un que l'on sacrifie); les Romains savaient être des sujets politiques, mais jusqu'ici, personne n'a peut-être mieux fait que le Christ.
La liberté, la vraie, n'est pratiquement jamais un thème important lors des réunions électorales ou, de manière générale, dans le discours politique; on y substitue une liberté factice et pratiquement tout le monde s'y laisse tromper, à croire que, à telles exceptions près, on aime bien, quand on ne voudrait soi-même mener les autres en bateau, être mené en bateau.
Zola a compris, bien mieux que tous peut-être, bien mieux que Céline lui-même, à quel point la misère peut contraindre à la vulgarité et pervertir jusqu'à l'affection qui pourtant n'est pas encore morte entre deux êtres qui, un jour, se croyaient promis pour toujours l'un à l'autre.
Alors que la misère est, chez Zola, presque toujours laide et repoussant, elle est, chez Bloy, dramatique et même, pourrait-on dire, grandiose et sublime; c'est en cela que Bloy est authentiquement chrétien.
Mauriac aura réussi l'exploit de montrer combien la richesse peut être laide et ------est-ce possible-----pauvre, tout se passant comme s'il fallait qu'on fût riche pour être aussitôt vil et méprisable, d'autant plus vil et méprisable qu'on passe régulièrement pour quelque de bien.
Alors que la misère est, chez Zola, presque toujours laide et repoussant, elle est, chez Bloy, dramatique et même, pourrait-on dire, grandiose et sublime; c'est en cela que Bloy est authentiquement chrétien.
Mauriac aura réussi l'exploit de montrer combien la richesse peut être laide et ------est-ce possible-----pauvre, tout se passant comme s'il fallait qu'on fût riche pour être aussitôt vil et méprisable, d'autant plus vil et méprisable qu'on passe régulièrement pour quelque de bien.
Saturday, November 15, 2014
Il y a des moments où il semble qu'il soit , bien plus qu'à d'autres, particulièrement difficile de ne point céder à la tentation de s'abaisser, de se salir, de se couvrir de honte, tentation qui alors s'impose comme une nécessité, peut-être parce qu'elle rappelle certains appétits, certains désirs que l'on n'ose s'avouer mais dont on ne souhaite pas moins la satisfaction, et dont on se défend comme à contrecoeur: il faut savoir éviter d'être happé par ces moments-là.
Ne rien faire, ne rien tenter dont, personne n'en sût-il quoi que ce fût, on pourrait avoir personnellement honte et que l'on passerait tout le reste de sa vie à s'efforcer de cacher.
On peut essayer de se défendre contre quelqu'un dont on sait qu'il a pour principale occupation l'humiliation de son prochain (sans doute parce qu'il croit pouvoir ainsi oublier à quel point il est ignoble et bas), mais on n'est jamais suffisamment armé contre celui qui humilie sous des dehors de gentillesse, sans s'en rendre compte lui-même peut-être, sans que la personne humiliée surtout s'en rende compte elle-même.
Les formes de l'auto-humiliation volontaire sont multiples, complexes et terribles, et l'on n'y comprend pratiquemenrt rien au fond: ne jamais, là surtout, s'empresser de condamner, ni même de se scandaliser; essayer tout au plus de comprendre, en admettant que ce ne soit pas là une coupable indiscrétion.
On commet plus de tort en voulant faire du bien qu'en essayant de faire du mal, et ce n'est pas seulement parce qu'on ne sait pas toujours distinguer ce qui est bien de ce qui est mal.
Ne point hanter certains lieux, éviter la proximité de certaines personnes, refuser tout contact, avec qui que ce soit, avec quoi que ce soit, qui risque d'être impur, cela est d'autant plus difficile que cela frappe comme étant d'une simplicité enfantine.
Ne rien faire, ne rien tenter dont, personne n'en sût-il quoi que ce fût, on pourrait avoir personnellement honte et que l'on passerait tout le reste de sa vie à s'efforcer de cacher.
On peut essayer de se défendre contre quelqu'un dont on sait qu'il a pour principale occupation l'humiliation de son prochain (sans doute parce qu'il croit pouvoir ainsi oublier à quel point il est ignoble et bas), mais on n'est jamais suffisamment armé contre celui qui humilie sous des dehors de gentillesse, sans s'en rendre compte lui-même peut-être, sans que la personne humiliée surtout s'en rende compte elle-même.
Les formes de l'auto-humiliation volontaire sont multiples, complexes et terribles, et l'on n'y comprend pratiquemenrt rien au fond: ne jamais, là surtout, s'empresser de condamner, ni même de se scandaliser; essayer tout au plus de comprendre, en admettant que ce ne soit pas là une coupable indiscrétion.
On commet plus de tort en voulant faire du bien qu'en essayant de faire du mal, et ce n'est pas seulement parce qu'on ne sait pas toujours distinguer ce qui est bien de ce qui est mal.
Ne point hanter certains lieux, éviter la proximité de certaines personnes, refuser tout contact, avec qui que ce soit, avec quoi que ce soit, qui risque d'être impur, cela est d'autant plus difficile que cela frappe comme étant d'une simplicité enfantine.
Friday, November 14, 2014
Les circonstances ordinaires de la vie permettent rarement, si tant est qu'elles le permettent, l'exercice d'une saine lucidité, mais en période électorale, ou préélectorale, c'est un véritable vent de folie qui souffle sur l'espace social: il est imprudent, à de tels moments, d'accepter de rencontrer ou d'écouter bien des gens.
C'est la seule pusillanimité qui oblige les gens, surtout en période préélectorale, à faire accueil à des gens qu'en fait ils méprisent, il suffirait d'un rien de dignité pour qu'ils les éconduisent.
Il y a des gens à qui il faut non seulement refuser d'adresser la parole, mais dont il faut même refuser de reconnaître qu'ils existent: il faut se comporter comme s'ils n'existaient pas et tout le monde sait de qui il s'agit.
Exproprier les autres non seulement pour les appauvrir, mais pour s'enrichir et sans cesser de proclamer que c'est pour le bien de ceux qu'on opprime et exploite, il y a des gens que l'on dit humains qui en sont capables.
Les barbares et les dégénérés croient que l'on ne saurait assurer le règne de l'ordre et de la paix sans recourir à la répression; pour eux, c'est la seule violence, pourvu qu'ils n'aient pas à en souffrir, qui rend possible la paix.
Pour décourager et même, peut-être, interdire toute velléité d'abus de pouvoir ou, tout simplement, d'autorité, il serait, selon d'aucuns, souhaitable qu'au moins une fois par an on choisît au hasard quelques dirigeants politiques, quelques juges et magistrats, quelques policiers et qu'on décidât de leur faire couper le cou sur la place publique, sauf s'ils pervenaient à convaincre un jury particulièrement savant, juste et rigoureux de n'avoir absolument rien fait qui pût mériter un tel sort.
C'est la seule pusillanimité qui oblige les gens, surtout en période préélectorale, à faire accueil à des gens qu'en fait ils méprisent, il suffirait d'un rien de dignité pour qu'ils les éconduisent.
Il y a des gens à qui il faut non seulement refuser d'adresser la parole, mais dont il faut même refuser de reconnaître qu'ils existent: il faut se comporter comme s'ils n'existaient pas et tout le monde sait de qui il s'agit.
Exproprier les autres non seulement pour les appauvrir, mais pour s'enrichir et sans cesser de proclamer que c'est pour le bien de ceux qu'on opprime et exploite, il y a des gens que l'on dit humains qui en sont capables.
Les barbares et les dégénérés croient que l'on ne saurait assurer le règne de l'ordre et de la paix sans recourir à la répression; pour eux, c'est la seule violence, pourvu qu'ils n'aient pas à en souffrir, qui rend possible la paix.
Pour décourager et même, peut-être, interdire toute velléité d'abus de pouvoir ou, tout simplement, d'autorité, il serait, selon d'aucuns, souhaitable qu'au moins une fois par an on choisît au hasard quelques dirigeants politiques, quelques juges et magistrats, quelques policiers et qu'on décidât de leur faire couper le cou sur la place publique, sauf s'ils pervenaient à convaincre un jury particulièrement savant, juste et rigoureux de n'avoir absolument rien fait qui pût mériter un tel sort.
Thursday, November 13, 2014
Les meilleures conditions fussent-elles réunies, la politique ne serait pas moins un exercice difficile, impossible même, comme l'a pu dire le grand Freud; aussi ne faut-il blâmer ceux qui s'engagent en politique de tout simplement croire en faire, mais on ne s'empêchera pas de n'avoir que mépris pour eux, pour ceux d'entre eux du moins qui croient que la politique, c'est tout bêtement la gestion, l'administration.
Qu'est-ce que la gestion, le management comme on dit maintenant en français, qu'un exercice de boutiquier? Et pourtant il y a des ministres qui y échouent lamentablement; les vrais boutiquiers, qui, eux, sont condamnés à ne point faillir, faute de quoi ils risqueraient de mourir de faim, n'ont point pour ambition de devenir ministres et on se demande s'il ne le faut regretter, car à la différence de ceux qui, ne comprenant rien à la politique, se révèlent des gestionnaires parfaitement nuls, eux seraient capables d'exceller dans le domaine du management, sans avoir à prétendre faire de la politique.
Quiconque s'engage en politique doit au moins être disposé à se sacrifier, mais qui encore serait prêt à se sacrifier? Ce n'est pas qu'il n'y ait des gens qui se sacrifient; il y en a même trop, pourrait-on dire: ce qui manque cependant, ce qui fait défaut, c'est l'esprit du sacrifice et, pour cette raison tout se passe comme si personne (presque personne?) ne consentait consciemment et activement au sacrifice de soi, comme si personne (presque personne?) ne faisait de la politique.
Il est très probable qu'il n'y ait que les artistes, les écrivains, les philosophes, les vrais, et non ces saltimbanques qui croient écrire ou/et penser, qui véritablement mènent quelque activité philosophique, mais l'oeuvre des artistes, des écrivains, des philosophes est difficile et la plupart des gens, quand ils ne sont des ignorants et des iméciles, sont extrêmement paresseux, soit dit sans référence aucune à ceux qui se trouvent, en raison de leurs conditions d'existence, réduits à l'ignorance, à la débilité et à un état de permanente d'aboulie.
Si ceux qui se piquent de faire de la politique se contentaient d'essayer de créer les conditions grâce auxquelles les gens vivraient moins mal, ce serait déjà fort bien, mais, en général, ils sont trop occupés à autre chose, à s'enrichir par exemple.
Il n'y a pas d'acte politique qui ne soit révolutionnaire et il n'y a pas d'acte révolutionnaire qui ne soit pas politique, mais ceux qui essaient de faire de la politique soit ne le savent, soit font semblant de ne pas le savoir.
Qu'est-ce que la gestion, le management comme on dit maintenant en français, qu'un exercice de boutiquier? Et pourtant il y a des ministres qui y échouent lamentablement; les vrais boutiquiers, qui, eux, sont condamnés à ne point faillir, faute de quoi ils risqueraient de mourir de faim, n'ont point pour ambition de devenir ministres et on se demande s'il ne le faut regretter, car à la différence de ceux qui, ne comprenant rien à la politique, se révèlent des gestionnaires parfaitement nuls, eux seraient capables d'exceller dans le domaine du management, sans avoir à prétendre faire de la politique.
Quiconque s'engage en politique doit au moins être disposé à se sacrifier, mais qui encore serait prêt à se sacrifier? Ce n'est pas qu'il n'y ait des gens qui se sacrifient; il y en a même trop, pourrait-on dire: ce qui manque cependant, ce qui fait défaut, c'est l'esprit du sacrifice et, pour cette raison tout se passe comme si personne (presque personne?) ne consentait consciemment et activement au sacrifice de soi, comme si personne (presque personne?) ne faisait de la politique.
Il est très probable qu'il n'y ait que les artistes, les écrivains, les philosophes, les vrais, et non ces saltimbanques qui croient écrire ou/et penser, qui véritablement mènent quelque activité philosophique, mais l'oeuvre des artistes, des écrivains, des philosophes est difficile et la plupart des gens, quand ils ne sont des ignorants et des iméciles, sont extrêmement paresseux, soit dit sans référence aucune à ceux qui se trouvent, en raison de leurs conditions d'existence, réduits à l'ignorance, à la débilité et à un état de permanente d'aboulie.
Si ceux qui se piquent de faire de la politique se contentaient d'essayer de créer les conditions grâce auxquelles les gens vivraient moins mal, ce serait déjà fort bien, mais, en général, ils sont trop occupés à autre chose, à s'enrichir par exemple.
Il n'y a pas d'acte politique qui ne soit révolutionnaire et il n'y a pas d'acte révolutionnaire qui ne soit pas politique, mais ceux qui essaient de faire de la politique soit ne le savent, soit font semblant de ne pas le savoir.
Wednesday, November 12, 2014
Le plus impardonnable crime que pourrait commettre quelqu'un à qui il aura été confié la responsabilité, la tâche de gouverner, ce serait de se comporter, d'agir comme s'il était le maître, le propriétaire de ceux qu'il est censé servir et de ce crime on accuse souvent ses adversaires, seulement eux, et pas toujours à juste titre, mais s'il était avéré que qui que ce fût se fût rendu coupable de ce crime, il n'y aurait de sanction qui ne soit toujours trop indulgente pour lui, quand bien même il s'agirait de la pire imaginable.
On critique et blâme un chef indigne, mais point ceux qui l'ont élevé à cette position, alors qu'ils sont probablement bien plus condamnables encore, et qui, eux-mêmes, ne manqueront parfois, souvent, d'attaquer avec la plus détestable violence celui qu'ils ont contribué à créer, et à cela il n'y a rien de bien surprenant, même si on n'y fait guère attention, car ils songent à faire oublier leur responsabilité criminelle à eux, responsabilité extrêmement grande et grave, et qui mériterait bien plus encore d'être traitée avec la plus intransigeante sévérité.
Quand ceux qui exercent quelque forme d'autorité en usent pour opprimer et dominer, il ne saurait y avoir le moindre mal à se débarrasser d'eux.
Ceux qui font de la politique ne sont pas tous malhonnêtes, du moins au départ; il s'agit là d'une évidence, mais ce qui est étonnant, c'est que ceux qui sont admirativement attentifs à ce que disent et font les politiciens en général soient ceux qui inclinent à les juger tous malhonnêtes, mais peut-être n'est-ce pas si surprenant en fait.
Ils se comportent comme des voyous et des criminels, mais on leur pardonne volontiers leurs forfaits, quand on ne les en admirerait, jusqu'à ce que vienne le jour où l'on décide de leur trancher le cou sur la place publique, oubliant que c'est à soi-même qu'on aurait dû il y a longtemps déjà réclamer que l'on coupât le cou.
Il est rare, certainement difficile, quoique pas impossible, de préserver une saine lucidité au sein d'un groupe, au sein de toute collectivité ou, pire, au sein d'une foule: le sujet politique authentique aura appris à, au sein de la foule, se tenir au-dessus de la foule, tâche difficile dont certains hommes politiques ont su apprendre à s'acquitter avec succès.
On critique et blâme un chef indigne, mais point ceux qui l'ont élevé à cette position, alors qu'ils sont probablement bien plus condamnables encore, et qui, eux-mêmes, ne manqueront parfois, souvent, d'attaquer avec la plus détestable violence celui qu'ils ont contribué à créer, et à cela il n'y a rien de bien surprenant, même si on n'y fait guère attention, car ils songent à faire oublier leur responsabilité criminelle à eux, responsabilité extrêmement grande et grave, et qui mériterait bien plus encore d'être traitée avec la plus intransigeante sévérité.
Quand ceux qui exercent quelque forme d'autorité en usent pour opprimer et dominer, il ne saurait y avoir le moindre mal à se débarrasser d'eux.
Ceux qui font de la politique ne sont pas tous malhonnêtes, du moins au départ; il s'agit là d'une évidence, mais ce qui est étonnant, c'est que ceux qui sont admirativement attentifs à ce que disent et font les politiciens en général soient ceux qui inclinent à les juger tous malhonnêtes, mais peut-être n'est-ce pas si surprenant en fait.
Ils se comportent comme des voyous et des criminels, mais on leur pardonne volontiers leurs forfaits, quand on ne les en admirerait, jusqu'à ce que vienne le jour où l'on décide de leur trancher le cou sur la place publique, oubliant que c'est à soi-même qu'on aurait dû il y a longtemps déjà réclamer que l'on coupât le cou.
Il est rare, certainement difficile, quoique pas impossible, de préserver une saine lucidité au sein d'un groupe, au sein de toute collectivité ou, pire, au sein d'une foule: le sujet politique authentique aura appris à, au sein de la foule, se tenir au-dessus de la foule, tâche difficile dont certains hommes politiques ont su apprendre à s'acquitter avec succès.
Tuesday, November 11, 2014
Madame du Deffand voyait en Voltaire quelqu'un d'intelligent, un homme de génie, car il avait su s'enrichir grâce à son oeuvre; elle n'avait peut-être pas tort, encore que...........mais Voltaire n'était pas un homme politique, en tout cas pas au sens courant du terme, et s'il eût fait de la politique, ce n'est pas cela qui l'eût enrichi, lui qui savait comme personne que si un homme politique ne s'enrichit que grâce à son activité politique, directement ou indirectement, comme c'est régulièrement le cas, on peut être assuré que c'est un bien méprisable salaud.
Les hommes politiques se plaignent volontiers de la difficulté de leur tâche; cela suppose au moins deux choses: qu'ils sachent en quoi consiste leur tâche, ce qui est loin d'être évident, et qu'ils s'efforcent de l'accomplir, ce dont il est permis de douter, car s'ils s'y consacraient vraiment, ils devraient connaître un minimum de succès, à moins que les hommes politiques ne soient, l'exception confirmant la règle, que des connards et des salopards, et cela n'est, selon d'aucuns,point du tout impossible.
Rien de plus odieux et répugnant que le spectacle de ces somptueux banquets, de ces fêtes grandioses que l'on offre toujours, qu'ils soient, ces banquets et fêtes, donnés par, comme on dit, le Gouvernement, comme si c'était le rôle d'un Gouvernement de convier qui que ce soit à bâfrer et à se soûler, ou par le secteur privé, dont les seigneurs ne sont guère différents des négriers d'antan, avec l'argent des autres, avec ce que Bloy appelait le sang des pauvres, alors que c'est, pour la majorité des gens, un véritable exploit que de pouvoir manger décemment ne serait-ce qu'une fois par an.
Personne ne demande à l'homme politique d'être un saint, même si cela n'est pas tout à fait impossible, mais on aimerait bien qu'il refusât de devoir sa prospérité personnelle à la misère d'autrui.
Il est difficile, peut-être même impossible, à un homme politique de n'avoir de temps à autre des réactions et des comportements de politicien, sinon de politicard, mais que dire de ceux dont il semble bien que ce soit une vocation?
Il n'a pas le temps de songer aux autres, mais, compte tenu des ambitions qu'il entretient, il fait semblant, et on le croit.
Les hommes politiques se plaignent volontiers de la difficulté de leur tâche; cela suppose au moins deux choses: qu'ils sachent en quoi consiste leur tâche, ce qui est loin d'être évident, et qu'ils s'efforcent de l'accomplir, ce dont il est permis de douter, car s'ils s'y consacraient vraiment, ils devraient connaître un minimum de succès, à moins que les hommes politiques ne soient, l'exception confirmant la règle, que des connards et des salopards, et cela n'est, selon d'aucuns,point du tout impossible.
Rien de plus odieux et répugnant que le spectacle de ces somptueux banquets, de ces fêtes grandioses que l'on offre toujours, qu'ils soient, ces banquets et fêtes, donnés par, comme on dit, le Gouvernement, comme si c'était le rôle d'un Gouvernement de convier qui que ce soit à bâfrer et à se soûler, ou par le secteur privé, dont les seigneurs ne sont guère différents des négriers d'antan, avec l'argent des autres, avec ce que Bloy appelait le sang des pauvres, alors que c'est, pour la majorité des gens, un véritable exploit que de pouvoir manger décemment ne serait-ce qu'une fois par an.
Personne ne demande à l'homme politique d'être un saint, même si cela n'est pas tout à fait impossible, mais on aimerait bien qu'il refusât de devoir sa prospérité personnelle à la misère d'autrui.
Il est difficile, peut-être même impossible, à un homme politique de n'avoir de temps à autre des réactions et des comportements de politicien, sinon de politicard, mais que dire de ceux dont il semble bien que ce soit une vocation?
Il n'a pas le temps de songer aux autres, mais, compte tenu des ambitions qu'il entretient, il fait semblant, et on le croit.
Monday, November 10, 2014
Tout l'art du politique consiste à faire appel à la raison en s'adressant aux sentiments, aux émotions: art tellement difficile que la plupart de ceux qui s'engagent en politique préfèrent, non seulement parce qu'ils seraient paresseux et médiocres, mais surtout parce qu'ils sont vils et infâmes, exciter les instincts les plus bas de ceux avec lesquels ils s'entretiennent, et le plus surprenant (?), c'est qu'ils y le plus souvent parviennent.
Les élections font croire aux masses qu'elles sont, rien que pour quelque temps, il est vrai, libres et même fortes, alors qu'elles régulièrement servent à les asservir, un peu plus ici, un peu moins là, mais sans jamais les effectivement libérer.
Les politiciens, et même les politiques parfois, sont presque toujours des être vulgaires, mais on ne s'en aperçoit que s'ils sont également grossiers.
Les élections font croire aux masses qu'elles sont, rien que pour quelque temps, il est vrai, libres et même fortes, alors qu'elles régulièrement servent à les asservir, un peu plus ici, un peu moins là, mais sans jamais les effectivement libérer.
Les politiciens, et même les politiques parfois, sont presque toujours des être vulgaires, mais on ne s'en aperçoit que s'ils sont également grossiers.
Le politicard, au fond, ne songe qu'à lui seul; le politicien veut faire oublier qu'il ne songe qu'à lui seul et il y arrive même parfois; le politique s'efforce de ne pas penser qu'à lui seul.
Pour beaucoup de gens la politique n'est guère différente des affaires: ils font de la politique comme d'autres se rendent à la Bourse.
Il vaut toujours mieux s'engager en politique, vu que, quoi qu'on fasse ou ne fasse pas, on y est toujours engagé, mais sauf quand on s'y engage activement -------ce que l'on ne confondra pas avec le militantisme au sein d'un groupement politique, ni avec la participation aux élections-------, on y est passivement, quand on n'y serait comme une espèce de voyeur.
Pour beaucoup de gens la politique n'est guère différente des affaires: ils font de la politique comme d'autres se rendent à la Bourse.
Il vaut toujours mieux s'engager en politique, vu que, quoi qu'on fasse ou ne fasse pas, on y est toujours engagé, mais sauf quand on s'y engage activement -------ce que l'on ne confondra pas avec le militantisme au sein d'un groupement politique, ni avec la participation aux élections-------, on y est passivement, quand on n'y serait comme une espèce de voyeur.
Sunday, November 9, 2014
Ceux que l'on tient pour des politiques ne sont le plus souvent que des politicards, de vulgaires voyous pour qui la politique se réduit à de la politicaillerie, à une certaine pratique du gangstérisme que la vertu seule condamne; le droit aussi parfois, mais rarement les magistrats et les juges.
Qui, mieux qu'un politicard, ou un politicien, sait ce qu'il faut pour tremper impunément et inlassablement dans le crime?
Il arrive au politique de se comporter comme un politicien et, même, comme un politicard, mais il ne le fait que par obligation, et toujours à contrecoeur, tandis que chez bien d'autres, il s'agirait d'une vocation.
Qui, mieux qu'un politicard, ou un politicien, sait ce qu'il faut pour tremper impunément et inlassablement dans le crime?
Il arrive au politique de se comporter comme un politicien et, même, comme un politicard, mais il ne le fait que par obligation, et toujours à contrecoeur, tandis que chez bien d'autres, il s'agirait d'une vocation.
Tant de gens s'engagent en politique qui n'y comprennent absolument rien qu'on est obligé de se demander si l'ignorance en matière de politique n'est pas la condition indispensable pour une carrière de ministre ou même d'hommme d'Etat.
Bien rares sont les chefs d'Etat qui font de la politique et plus rares encore les politiques qui sont chefs d'Etat.
Un chef d'Etat, ou de gouvernnement, exerce-t-il le pouvoir? C'est ce que croient beaucoup de gens, c'est même ce dont semblent convaincus bien des chefs d'Etat et de gouvernement, mais c'est loin d'être vrai.
Bien rares sont les chefs d'Etat qui font de la politique et plus rares encore les politiques qui sont chefs d'Etat.
Un chef d'Etat, ou de gouvernnement, exerce-t-il le pouvoir? C'est ce que croient beaucoup de gens, c'est même ce dont semblent convaincus bien des chefs d'Etat et de gouvernement, mais c'est loin d'être vrai.
Saturday, November 8, 2014
Ce qui est difficile n'est pénible que pour ceux qui sont paresseux, incorrigiblement paresseux.
On peut croire que ce qui est pénible est difficile, mais, en core qu'il faille un certain héroïsme pour s'atteler à une téche pénible, cela est loin d'être vrai.
Il n'aime que ce qui est facile, ce qui ne requiert pas beaucoup d'efforts et il est dommage qu'il ne sache pas à quel point il se méprise.
On peut croire que ce qui est pénible est difficile, mais, en core qu'il faille un certain héroïsme pour s'atteler à une téche pénible, cela est loin d'être vrai.
Il n'aime que ce qui est facile, ce qui ne requiert pas beaucoup d'efforts et il est dommage qu'il ne sache pas à quel point il se méprise.
Un comportement, une activité qui rendent bêtes devraient inciter à de la méfiance, et quand de surcroît, ils salissent et avilissent, il s'en faudrait, non sans quelque violence, détourner, sauf, bien entendu, si on ne craint de n'être ni bête, ni veule, ce qui, semble-t-il, est le cas pour bien des gens.
On croit que les salauds n'ont pas conscience de leur crapulerie, mais il n'est pas impossible qu'ils fassent seulement semblant.
Il est tout fier et heureux d'avoir consacré toute son existence au plaisir en attendant de comprendre qu'il a passé tout son temps à se tromper et de grossir la foule des nigauds qui, comme lui, ont cru vivre, alors qu'ils ne faisaient que s'enivrer de pacotilles.
On croit que les salauds n'ont pas conscience de leur crapulerie, mais il n'est pas impossible qu'ils fassent seulement semblant.
Il est tout fier et heureux d'avoir consacré toute son existence au plaisir en attendant de comprendre qu'il a passé tout son temps à se tromper et de grossir la foule des nigauds qui, comme lui, ont cru vivre, alors qu'ils ne faisaient que s'enivrer de pacotilles.
Friday, November 7, 2014
Ce n'est pas parce que quelqu'un se tait qu'il, ou elle, n'a rien dire, et ce n'est pas parce que telle ou telle personne éprouve le besoin compulsif de ne point la boucler qu'elle a forcément quelque chose à dire.
Le silence est bien plus souvent signe d'ennui que de consentement.
Il se tait, mais c'est parce qu'il se retient difficilement.
Le silence est bien plus souvent signe d'ennui que de consentement.
Il se tait, mais c'est parce qu'il se retient difficilement.
Tuesday, November 4, 2014
L'être humain? Pire qu'une énigme, c'est une bizarrerie.
Il semble que le sujet humain soit, de tous les vivants, le seul à pouvoir, à vouloir se donner la mort, et c'est sans doute pour cette raison qu'il s'accroche à la vie, craignant à tout instant de céder à la tentation de se donner la mort.
Malgré Freud, on n'a toujours pas compris que le meurtrier, l'assassin surtout, tue pour éviter de se tuer ou, même, pour se tuer, mais métaphoriquement. Le jour viendra-t-il où l'on saura enfin comment tenir activement compte de cela?
Il semble que le sujet humain soit, de tous les vivants, le seul à pouvoir, à vouloir se donner la mort, et c'est sans doute pour cette raison qu'il s'accroche à la vie, craignant à tout instant de céder à la tentation de se donner la mort.
Malgré Freud, on n'a toujours pas compris que le meurtrier, l'assassin surtout, tue pour éviter de se tuer ou, même, pour se tuer, mais métaphoriquement. Le jour viendra-t-il où l'on saura enfin comment tenir activement compte de cela?
Saturday, November 1, 2014
Le droit, en vérité, intervient très peu, à peine, avec peine, dans les relations entre les humains, que l'on n'aura pas la naïveté de confondre avec les relations humaines, si tant est que cela existe et qu'on sache ce que c'est; ce qui se donne pour, ce qui passe pour le droit, c'est essentiellement la loi, celle de la force et de la ruse, la loi de la jungle quoi! Et pourtant les êtres humains se croient civilisés.
Les êtres humains, en général, ne sont que des barbares à peine déguisés et l'on peut soupçonner qu'ils ne, au fond, l'ignorent: c'est pour cela qu'ils tiennent à être respectés.
En se fixant pour règle de ne jamais faire comme les autres-----------ce qui n'est pas sans risque -------, on évite bien des conneries, mais encore faut-il qu'on en soit capable.
Les êtres humains, en général, ne sont que des barbares à peine déguisés et l'on peut soupçonner qu'ils ne, au fond, l'ignorent: c'est pour cela qu'ils tiennent à être respectés.
En se fixant pour règle de ne jamais faire comme les autres-----------ce qui n'est pas sans risque -------, on évite bien des conneries, mais encore faut-il qu'on en soit capable.
Il ne sait pas ce qu'il veut, mais il ne sait pas qu'il ne le sait pas et cela ne le gêne nullement, car il ne sait pas qu'il ne sait pas qu'il ne sait pas ce qu'il veut: c'est ce qu'on appelle un être humain.
Il faut un insondable niveau d'idiotie pour se vanter de quoi que ce soit en général, mais bien plus encore d'être un être humain.
La pire insulte, me fit un jour comprendre un enfant tout occupé à jouer, c'est d'être pris pour un être humain, d'être tenu pour cela seul: un être humain. Mais n'y a-t-il pas pire? lui demandai-je. Pire? s'étonna-t-il. Ne serait-ce pas, à écouter ce que tu me dis, le fait d'être effectivement, de n'être effectivement qu'un être humain?
Il faut un insondable niveau d'idiotie pour se vanter de quoi que ce soit en général, mais bien plus encore d'être un être humain.
La pire insulte, me fit un jour comprendre un enfant tout occupé à jouer, c'est d'être pris pour un être humain, d'être tenu pour cela seul: un être humain. Mais n'y a-t-il pas pire? lui demandai-je. Pire? s'étonna-t-il. Ne serait-ce pas, à écouter ce que tu me dis, le fait d'être effectivement, de n'être effectivement qu'un être humain?
Le politicien ne promet pas tout; il n'y a que le paradis qu'il promette et peut-être même s'acharne-t-il à respecter sa promesse; cependant, il ne promet jamais l'enfer et, au fond, il n'a pas à le faire, vu que l'enfer, il régulièrement l'offre et même le garantit; pas à tous bien entendu, mais seulement à la majorité des gens.
Le politicien ne peut pas ne pas promettre le ciel, même s'il ne s'en ignore incapable, lui qui, le plus souvent, s'imagine que l'on peut honorer la promesse faite, respecter la parole donnée, et tenir l'engagement qu'il aura pris; il pourrait au moins essayer.
La parole donnée est bien plus contraignante encore quand elle n'a pas été donnée.
Le politicien ne peut pas ne pas promettre le ciel, même s'il ne s'en ignore incapable, lui qui, le plus souvent, s'imagine que l'on peut honorer la promesse faite, respecter la parole donnée, et tenir l'engagement qu'il aura pris; il pourrait au moins essayer.
La parole donnée est bien plus contraignante encore quand elle n'a pas été donnée.
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