Les circonstances ordinaires de la vie permettent rarement, si tant est qu'elles le permettent, l'exercice d'une saine lucidité, mais en période électorale, ou préélectorale, c'est un véritable vent de folie qui souffle sur l'espace social: il est imprudent, à de tels moments, d'accepter de rencontrer ou d'écouter bien des gens.
C'est la seule pusillanimité qui oblige les gens, surtout en période préélectorale, à faire accueil à des gens qu'en fait ils méprisent, il suffirait d'un rien de dignité pour qu'ils les éconduisent.
Il y a des gens à qui il faut non seulement refuser d'adresser la parole, mais dont il faut même refuser de reconnaître qu'ils existent: il faut se comporter comme s'ils n'existaient pas et tout le monde sait de qui il s'agit.
Exproprier les autres non seulement pour les appauvrir, mais pour s'enrichir et sans cesser de proclamer que c'est pour le bien de ceux qu'on opprime et exploite, il y a des gens que l'on dit humains qui en sont capables.
Les barbares et les dégénérés croient que l'on ne saurait assurer le règne de l'ordre et de la paix sans recourir à la répression; pour eux, c'est la seule violence, pourvu qu'ils n'aient pas à en souffrir, qui rend possible la paix.
Pour décourager et même, peut-être, interdire toute velléité d'abus de pouvoir ou, tout simplement, d'autorité, il serait, selon d'aucuns, souhaitable qu'au moins une fois par an on choisît au hasard quelques dirigeants politiques, quelques juges et magistrats, quelques policiers et qu'on décidât de leur faire couper le cou sur la place publique, sauf s'ils pervenaient à convaincre un jury particulièrement savant, juste et rigoureux de n'avoir absolument rien fait qui pût mériter un tel sort.
Friday, November 14, 2014
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