Quand vient le moment des élections, il est déjà trop tard pour réagir et agir; non qu'il ne faille s'efforcer à agir, mais c'est surtout avant qu'il fallait songer à agir.
Les élections n'ont jamais l'importance qu'on croit pouvoir leur prêter, elles ne sont pas tout à fait dénuées d'importance cependant, et c'est pour cette raison qu'il faut, en période préélectorale, garder la tête exceptionnellement froide, en période préélectorale et dans les moments caractérisés par de grands mouvements des masses, mais il faut pour cela que l'on ait au moins conservé sa tête, tâche impossible pour ceux qui n'en ont pas.
La tenue des élections représente certainement, encore qu'il faille s'interroger sur les modalités du processus électoral, un progrès, mais il ne s'agit peut-être que d'un progrès insignifiant, et cela, ceux qui exercent vraiment le pouvoir l'ont toujours compris.
La véritable action politique n'est pas celle que l'on croit: seule l'activité artistique, quand il y en a, est authentiquement politique, mais l'activité artistique est rare, les saltimbanques qui se croient artistes n'étant même pas des artisans.
On ne peut faire confiance à quelqu'un, en politique surtout , que s'il est intelligent, honnête, travailleur et qu'il ne soit pas égoïste, et pourtant les gens ont, en général, tendance à faire confiance aux hommes politiques.
Il y a bien des motifs à l'engagement politique, lesquels parfois coexistent malgré leur incompatibilité foncière; il semble cependant que ce qui incite bien des personnes à s'engager en politique, que le motif principal de l'engagement politique, ce soitl'extrême mépris, que, d'ailleurs, elles ne dissimulent pas toujours, qu'elles peuvent avoir pour les autres, et, contrairement à ce que l'on inclinerait à croire, les gens ne sont pas dupes; ils réagissent toutefois de manière contradictoire, et cela n'est jamais bien beau.
Wednesday, November 19, 2014
Subscribe to:
Post Comments (Atom)
No comments:
Post a Comment