L'être humain, pour l'heure, n'existe pas encore, sinon comme une espèce de déchet, et il ne faut rien de moins qu'une révolution pour que l'être humain puisse s'élever au-dessus de sa présente condition, mais il n'est pas sûr qu'ils soient, parmi ceux qu'on nomme, à tort ou à raison, humains, nombreux à le vouloir.
La révolution n'est jamais spontanée: il faut aux masses des pédagogues ou des psychagogues (au sens littéral du terme), ou même, éventuellement, des mystagogues, mais elles ne rencontrent jamais que des démagogues.
La révolution est nécessairement, n'en donnât-elle l'impression, violente, mais toute violence n'est pas forcément révolutionnaire et cette confusion entre la révolution et la violence est cause d'incroyables maux.
La révolution, même quand elle n'est pas violente au sens courant , est violente, tandis que la seule violence, quand elle se veut révolutionnaire, engendre le fascisme, comme on l'a plus d'une fois constaté.
Le révolutionnaire n'est pas toujours celui que l'on croit; bien des hommes et, surtout, des femmes sont révolutionnaires qui souvent ne le savent même pas et dont les ânes ne soupçonneront jamais l'héroïsme.
Le révolutionnaire, c'est cet être singulier qui a compris que rien n'est plus contraire à l'affirmation de la vie que le règne du stéréotype.
Sunday, November 23, 2014
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