Friday, July 31, 2015

On se vante de ses horreurs et de ses bassesses pour (essayer d' ) oublier qu'on en a honte, et on ne le sait même pas.

Il est, à l'instar d'un nombre incalculable de gens, tellement méprisable  que c'est presque commettre un acte criminel que de le simplement mépriser, et feignent de ne le reconnaître ceux-là seuls qui lui ressemblent.

Il faut avoir le courage et la cruauté de souhaiter pour tous les dégueulasses de la terre qu'ils, avant de crever, passent de très longues années en ayant pleinement conscience des crimes, des noirceurs, des malheurs dont ils ont été responsables sans ignorer que, quoi qu'ils puissent faire, ils n'y peuvent rien changer,  et qu'au moment de crever enfin, ils voient, accablés à l'extrême,  défiler, en imagination au moins, tous ceux, quels qu'ils soient, êtres humains ou animaux, qu'ils auront fait souffrir, tous ceux qu'ils auront humiliés et assassinés, mais c'est probablement peine perdue.

Il y a, sauf exception, chez les êtres humains très peu à admirer et beaucoup trop à mépriser; cependant dans certains cas, dans certains cas seulement, le peu qu'il y a à admirer parvient presque à faire oublier ce qu'il faut mépriser.

A la limite, on pourrait comprendre qu'on ne veuille condamner un salaud-----------serait-ce parce qu'il y en a trop et qu'il serait impossible de les tous condamner? -----------, mais de là à appprouver sa conduite  et à l'admirer!

Enfant, Victor Hugo rêvait d'être Chateaubriand, ou rien; en fait Hugo désirait ressembler à l'image et à l'idée qu'il se faisait de Chateaubriand; il ne pouvait pas vouloir être Chateaubriand lui-même: il était trop intelligent pour cela.









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