Sunday, July 12, 2015

Il est, dans bien plus  de cas qu'on ne le croirait, ,  possible de comprendre ce que dit quelqu'un sans comprendre la langue dans laquelle il s'exprime, et point n'est pour cela besoin d'être particulièrement intelligent et cultivé: il faut (tout simplement?) être attentif à la situation dans laquelle les mots sont proférés, à leur rythme, leur intonation, à leur débit, et, mais dans une moindre mesure, à la physionomie et à l'attitude de ceux qui parlent et de ceux qui sont en train d'écouter, ou de ne pas écouter. La peinture, ici, peut servir de guide.

Pour justifier ses turpitudes et ses bassesses, il invoque celles des autres; c'est qu'il a ce qui lui sert de tête rempli de turpitudes et de bassesses en permanence, et quand ce ne sont pas les siennes à lui, il s'agit de celles des autres.

De ce que les autres ne soient pas tous des ignorants et des imbéciles, il y aurait une bien grande naïveté à se laisser dire qu'ils sont, la plupart d'entre eux, des êtres savants et intelligents.

Il n'y a peut-être que les morts qui n'aient besoin de personne, mais on n'en sait au fond rien.

Il est dangereux, quitte à se tromper, de surestimer la bonté des autres; il est vrai qu'il en peut résulter des suites fâcheuses, mais il est non moins vrai que cela permet de se mieux protéger.

L'homme de génie n'est jamais convaincu d'en être un; cela est réservé à d'autres.






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