Sunday, July 19, 2015

L'intelligence, quand elle n'est pas au service de la vertu, ne sert à pas grand-chose, ne sert à rien, et, en définitive, n'est différente ni de la sottise, ni de l'oisiveté.

C'est Freud, je crois,  qui disait que la vertu est, chez les hommes, une passion inutile; il aurait pu ajouter que l'intelligence ne l'est pas moins, car ce que la plupart des hommes tiennent pour de l'intelligence, n'est autre chose que de la ruse.

L'intelligence animale peut contribuer à la survie et au bien-être de l'animal, mais qui oserait affirmer que l'intelligence humaine garantit la survie et assure le bien-être de l'être humain?

Pour vivre, il faut d'abord exister, mais on n'existe que si l'on n'a pu survivre sur tous les plans et que l'on n'est plus en train de survivre; tâche auprès de laquelle les travaux d'Hercule sembleraient, aux yeus de bien des gens, un jeu d'enfant, vu qu'eux sont confrontés à une épreuve qui ferait plutôt penser à celle de Sisyphe.

Ah! Que c'est pitoyable un être qui s'ennuie! Pitoyable et laid!

Quand la souffrance et la misère des autres ne seront plus simplement la souffrance et la misère des autres, alors, encore qu'on ne puisse jamais vraiment comprendre la souffrance et la misère d'autrui, assistera-t-on peut-être au commencement du déclin de la barbarie.




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