Sunday, December 26, 2021
Tuesday, October 5, 2021
Friday, October 1, 2021
Thursday, September 30, 2021
Plus d'un ministre de l'Economie n'est guère différent d'un dirigeant ddu secteur corporatif, à ceci près que si le directeur d'une multinationale n'accumule pas des succès au quotidien, il se fait mettre à la porte, perspective que ne craint le ministre sauf quand, comme c'est régulièrement le cas en politique, il ferait un bouc émissaire bien commode;
A considérer le comportement de bien des ministres de l'Economie, on ne peut que s'étonner de constater que l'on tient à tout prix à nommer un économiste à ce poste, alors qu'il suffirait d'un comptable, voire d'un simple boutiquier.
Ceux qui s'en prennent à un ministre - nous parlons toujours de l'économie -, parce qu'il aurait pris des décisions néfastes pour toute un population non moins que pour un régime, ne savent pas qu'il n'est qu'un exécutant.
Qui, même le plus médiocre étudiant de première année en Sciences économiques, ne comprendrait que c'est en mettant les biens et les services à la portée du plus grand nombre, de, si possible, tout le monde - du moins dans un espace ( expression for complexe ici employée en son sens le plus familier, le plus minimaliste, sinon le plus insignifiant) - , en, par exemple, veillant à ce que les profits ne soient jamais exorbitants et que les salaires et les revenus ne soient jamais ridicules au point de ne suffire qu'à la survie de presque tout le monde, que l'on pourrait atteindre à un 'tat de relatif équilibresu le plan social? Mais il semblerait bien que ce dont serait capable le plus minable vendeur de rue demeure inaccessible à plus d'un ministre.
Le travail n'est la source de richesses que s'il est celui des autres, et ce travail - là, ce n'est rien d'autre que de l'exploitation, de l'esclavage.
Qui pourrait expliquer pourquoi tout gouvernement - encore que l'on puisse douter de la nécessité de ce qu'on nomme gouvernement - ne pourrait, au lieu de recourir aux services du privé alléché par les perspectives et le promessses de soutien grâce à l'argent public, investir, créer des emplois, produire des biens et des services qu'il ferait écouler pour la satisfaction de presque tous? Cela ne serait pas du goût de tout le monde certes, de celui des bandits, des pilleurs; faut - il vraiment que l'on soit à la merci de telles gens?
Wednesday, September 29, 2021
What the law says is simply what a lawmaker, together with like-minded people, says that it says; there ought to be a distinction between the law, which is akin to some transcendental or metaphysical notion, and legislation which, more than often, though not always, is but the creation of the shallow and corrupt mind of a despicable creature who has managed to get elected for reasons that had better be left unmentioned.
Those superlative morons who hold that the law exists to prevent crime are unable to understand that it is the law itself that verily creates crime, by criminalising an action or behaviour.
There is an abyss that separates the law from what it's supposed to be, but some people will say that "the law is the law", whatever that may mean and regardless of the scandalous nature of so many laws the finality of which is not to protect, except verbally only, but to oppress.
The intelligent and the virtuous do not need laws; knaves and rascals do.
It is never, in a court of justice, easy to identify the criminal himself/herself.
Not everyone thinks of his/her interest, of what is advantageous to him/her first, but only those who are shamelessly or innocently evil.
La compagnie d'un sot doublé d'un ignorant est toujours ennuyeuse, mais pour que l'on ne s'en aperçoive, il faudrait que l'on fût soi - même un sot doublé d'un ignorant. Cependant , comme l'être humain est cet animal - le seul selon toute vraisemblance, sinon selon toute évidence - capable de s'ennuyer, cela ne serait bien grave, si une telle compagnie ne fût également dangereuse à l'excès.
Il faut beaucoup de temps pour changer le monde, surtout qu'il s'agit, contrairement à une croyance fort répandue notamment chez des bourgeois qui se tiennent pour révolutionnaires, d'une entreprise solitaire.
On ne fait rien tout seul, même quand on est seul, quand on croit être seul plutôt, car on n'est jamais entièrement seul au fond.
Il croit aimer, mais en fait il souffre du besoin d'être aimé, sans doute parce qu'il ne parvient à s'aimer lui - même.
Il y a bien des gens dont la seule présence, ne fût - elle qu'abstraite, suffit à donner le sentiment d'être sale.
Seuls les êtres les plus obtus savent ce qu'ils veulent, mais s'ils le savent, c'est - et personne n'en sera surpris sauf ceux, fort nombreux, qui leur ressemblent -c'est parce qu'ils ne savent pas qu'ils ne savent pas ce qu'ils veulent.
Wednesday, July 7, 2021
Faire de chaque instant de sa vie une oeuvre d'art, c'est certainement difficile, sans doute - pire encore - impossible, mais on peut au moins essayer.
Tant que l'être humain n'aura pas été libéré du travail, il ne pourra vivre sa vie.
Vivre sa vie, ça peut avoir l'air simple et, même, naturel, mais quand passe sa vie à survivre, on ne vit pas.
Il est possible d'imaginer une autre forme de survie, du survivre qui consisterait à s'elever au - dessus ( au sens de sur, de above, de uber, de sopra ) de la vie, de la vie au sens courant à laquelle il faut survivre afin de vivre au - dessus d'elle, afin de vivre enfin, mais pour l'heure, cela demeure plutôt confus.
L'homme peut se libérer et même être libéré de tel ou tel asservissement, mais il ne sera libre que pour autant qu'il ait - si tant est que ce soit possible - choisi, lui - même, indépendamment de tout et de tous, et joyeusement d'une joie authentique son asservissement.
Les hommes acceptent de vivre, de survivre en fait, dans la misère et la honte, dans le but d'y survivre
Quand on a vécu dans la honte, il faut au moins s'efforcer de mourir dans la dignité, mais sans confondre la dignité avec ce qui n'en est que, n'en a que l'apparence.
Tuesday, July 6, 2021
Seul ce qui n'existe pas ou n'existe pas encore pourrait peut - être, encore que rien ne soit moins sûr, un jour exister, tandis que ce qui exites ne peut que continuer d'exister, en attendant de disparaître.
Ce qui n'est pas est, pour les êtres humains, la condition invisible, silencieuse et absente (sauf théoriquement), de ce qui est.
Seuls les vivants peuvent mourir, ce qu'ignorent manifestement bien des vivants.
Que de gens croient vivre, alors qu'ils ne font que dépérir.
Pour vivre, il faut commencer par survivre, non sans se mettre en capacité de surmonter cette étape qu'est la survie, qu'est le survivre.
Est -ce parce que la vie ne vaut rien qu'il faut tout prendre au sérieux, mais en ne prenant rien au sérieux?
L'âge vient, le temps s'en va, tout fout le camp, et il en a toujours été ainsi, mais ce n'est que maintenant, en ce maintenant qui surgit parfois bien tôt, le plus souvent toutefois bien tard, quand on sent déjà l'imminence de la froideur de la mort, que l'on s'en rend compte, tantôt résigné, tantôt dévoré d'amertume: tout ça pour en venir là! C'est vraiment trop con pour être vrai, et pourtant...
Que la vie ne soit rien d'autre qu'un cheminement, plus ou moins long, plus ou moins court, vers la mort, n'importe quel analphabète l'a toujours su, mais il faut croire que même les analphabètes ne sont pas si nombreux.
En disant que la vie, que toute vie est précieuse, on ne dit rien d'autre que ceci, que la vie a un prix et ce prix, on le sait bien, c'est la mort, mais on voudrait bien n'en rien savoir.
De même que c'est dans l'obscurité la plus sombre que l'on éprouve un cruel besoin de lumière, c'est quand on se sent proche de mort que l'on a le plus envie de vivre ou plutôt de simplement rester en vie, mais que le sentiment de la proximité de la mort s'éloigne, et l'on a vite fait d'oublier l'urgence de vivre.
On peut souhaiter mourir vingt fois, mais on ne meurt qu'une fois.
Il s'agit, pour l'être humain, moins de vivre caché (pour être heureux) que de mourir caché ( pour ne point exposer l'indignité impuissante de son cadavre).
Monday, July 5, 2021
Il y a toujours des raisons et même de très bonnes raisons à tout, à n'importe quoi, y compris et surtout à ce qu'il peut y avoir ou/et à tout ce qui peut se produire des plus laid, de plus ignoble, de plus inacceptable et de plus révoltant, surtout chez cette pourriture qu'est l'être humain, et quand il n'y en aurait pas (de bonnes raisons), on en aurait vite fait d'en inventer, d'en trouver pour expliquer et justifier toutes les monstruosités dont on est capable en tant qu'être humain. Mais seulement voilà: avoir des raisons, ce n'est pas forcément avoir raison!
Quand quelqu'un tient à tout prix, avec un acharnement dont même les bêtes sauvages ne sont pas capables, à avoir raison, à justifier avec une mauvaise foi tellement évidente que c'en est ridicule tout ce qu'il fait et dit - mais ne pense pas, vu qu'il en est incapable -, on peut être sûr qu'il a tort et, peut - être même, soupçonner qu'il n'en ignore rien.
Tout ce qui est réel est vrai, mais nous savons si peu ce qu'est le réel et aucunement ce qu'est le vrai, ce dont presque personne n'a l'air de s'affliger.
L'expression "avoir raison" est dans bien des langues, voire dans toutes les langues, même dans les langues où l'expression renvoie , non à l'avoir, au fait d'avoir, à la possession, sinon à la propriété, comme c'est le cas en français, en espagnol, en suédois (at ha rätt), en danois (at have ret et en allemand (recht haben )aussi bizarrement - vu qu'il ne s'agit pas de langues romanes - mais à l'être, comme c'est le cas dans les langues germaniques de langues germaniques, tout comme l'anglais où il est question de to be right ou le portugais, langue pourtant romane, où l'on dit estar certo, est, pour le moins une expression maladroite. Quoi qu'il en soit, l'idée maîtresse est toujours celle de la possession, de la détention, comme sil'on pouvait détenir la raison, en être le ou la propriétaire. Je n'ignore pas qu'en disant de quelqu'un qu'il a raison, onveut dire, non pas qu'il est le détenteur de la Raison, mais qu'il a, dans telle ou telle circonstance, raisoN. L'expression n'en est pas moins malheureuse et même franchement ridicule, pour ceci au moins que la raison n'appartient à personne et qu'elle demeure, du moins pour les humains, inaccessible. D'où, sans doute, la dimension théologique du concept de raison et sut de Raison chez les plus grands philophes eux-mêmes. L'être humain a besoin de bondieuseries pour concevoir la raison, mais il n'y a pas aue l'être humain, comme Nietzsche l'avait fort bien compris.
L'être humain en est toujours à un stade infantile de son développement; c'est pour cela qu'il a grand besoin de dieux ou, mieux de Dieu, pour avoir l'assurance d'avoir raison, car Dieu n'est rien d'autre - et cela n'a rien de péjoratif - qu'un alibi.
Vienne le jour où les hommes n'auront plus be soin de dieux ni, surtout, de Dieu: ils seront alors libres, même s'ils seront confrontés à d'autres problèmes.
Sunday, July 4, 2021
On n'a pas à regretter de perdre son temps, mais on doit regretter de le perdre bêtement.
Quoi qu'on fasse, on ne peut que perdre son temps.
Les grands hommes sont humbles: ils peuvent se permettre d'être humbles.
Il est noble d'être humble, nullement d'être docile et soumis.
L'humilité n'est pas un état, c'est plutôt un comportement.
Les gens inférieurs se sentent toujours agressés, c'est pour cela qu'ils sont si agressifs.
Saturday, July 3, 2021
La vie est une illusion que les animaux humains prennent pour la réalité telle qu'elle est depuis et pour toujours, mais les animaux eux- mêmes voient, entendent, sentent et savent ce que les humains ne sont pas capables de seulement soupçonner.
Plus d'un acte de générosité obéit à des intentions peu avouables, voire criminelles, en tout cas honteuses.
On ne s'accroche pas à la vie, mais à la volonté de la détruire et de la refaire.
Le monde est le lieu de l'immonde, d'où le désir de s'en éloigner d'une manière ou d'une autre.
'La société, c'est la guerre," disait non sans raison Rousseau; il avait, cependant, oublié de commencer par observer que la nature, c'est la mort.
Ce n'est pas la Nature elle - même que Rousseau adorait, mais la beauté de la Nature et tout ce qu'elle représentait et signifiait pour lui.
Wednesday, June 30, 2021
Le présent, c'est ce qui toujours est et est toujours égal à lui - même est. S'il en est bien ainsi, cela signifie que rien ne peut s'ajouter au présent qui n'y soit déjà, et que rien n'en peut être retranché, sans qu'il ne cesse d'être présent, d'être le présent de la présenteté du présent.
Mais si rien ne peut s'ajouter au présent qui n'y soit déjà, qui ne s'y trouve, c'est pratiquement comme si tout ce qui se passe à tout moment ne se passait pas vraiment, car ne pouvant entrer dans la composition, qui toujours tout précède, de présent qui , en tant que présent, est toujours déjà présent.
Dans ce qu'on nomme, sans trop savoir ce qu'on dit - comme c'est souvent, comme c'est presque toujours le cas -, certaines cultures, tout ce qui se passe sur terre, voire partout et n'importe où, n'est qu'illusion, relève de ce que la tradition védique appelle la maya, et Lacan ne dit pas autre chose, qui, concevant la réalité en tant que "grimace du réel", en tant qu'imaginaire - lequel n'est aucunement possible sans l'apport du symbolique, du langage -, la distingue du réel dont il précise qu'il est l'impossible même, en ceci qu'on ne cesse jamais d'y essayer d'atteindre.
Le présent, puisqu'il comprend tout ce qui est, abrite forcément en son sein ce qui n'est pas, ce qui existe en tant que n'existant pas, mais également tout ce qui n'aura jamais été et tout ce qui jamais ne sera.
Ce qui n'est pas - appelons cela l'inexistant - existe en tant que n'existant pas; tel est son statut existentiel: il EST inexistant.
L'existence, disent d'aucuns non sans raison peut-être, n'est pas vaine, n'est pas inutile, elles est - et c'est bien pire - lassante, tellement lassante qu'elle ne donne pas envie de vivre, ni même d'exister.
Le penseur et, même, le philosophe aussi bien que l'artiste n'ont pas à réagir, car ils agissent, ils ont toujours déjà agi avant même que n'advienne(survienne?) l'événement, ils ont prévenu, mais ils n'ont peut-être pas su se faire entendre. Le penseur, le philosophe, l'artiste arrivent toujours trop tôt et on les comprend - si tant est qu'on les comprenne jamais - toujours trop tard.
On passe sa vie à se tromper,mais seuls certains en ont conscience, et même ceux-là n'en tirent pas toujours toutes les conséquences.
Etre rationnel, c'est, la plupart du temps, inventer, à des fins d'explication et d'auto - justification, des fictions automystificatrices qui ne trompent personne, même pas soi-même.
Les grandes oeuvres sont souvent des accidents, mais elles ne demeurent pas moins grandes et leurs auteurs ne sont pas moins des génies.
Le penseur oeuvre pour l'éternité, mais il y a, quand il y en aurait, très peu de penseurs.
Les Grecs étaient capables de penser même en déféquant, c'est tout juste ce que les modernes parviennent à faire dans le sens inverse; quand ils veulent penser, ils ne font que chi...
Les êtres humains sont probablement les seuls à pouvoir accepter l'inacceptable et à refuser tout ce qui leur permettrait de s"en libérer.
Hobbes déclarant que "la seule passion de (s)a vie aura été la peur" dit tout simplement que c'est de la peut qu'il aura , toute sa vie durant,, souffert. Cela n'aura échappé qu'à ceux qui ne savent pas lire que Hobbes a été toute savie marqué par le guerre civile en Angleterre. Même Barthes, qui avait pourtant fait des études de lettres classiques, ne semble pas avoir compris le sens à attribuer, chez Hobbes, au mot passion.
Les êtres humains aiment le confort: il s'agit là, en fait, d'un désir de mort, ce qu'on ne savait guère avant Freud.
Le rhétorique permet de se détoutner de la réalité; que ferions - nous sans la rhétorique?
Je vous soupçne de ne pas vouloir vivre et de ne pas, en même temps, de ne pas vouloir mourir, car vous n'êtres qu'un pauvre imbécile d'être humain.
L' homme supérieur aime la vie - et non ce qui en tient lieu -, mais ne craint pas de mourir.
Tuesday, June 29, 2021
Au fond, on ne comprend rien à rien, même pas qu'on ne comprend rien à rien, mais on est convaincu de tout comprendre; après tout, quand on est à ce point con, cela n'a rien de surprenant.
L'être humain peut difficilement être tenu pour une création de Dieu, à moins qu'il ne s'agisse d'un dieu désoeuvré, pervers et sadique.
Il faut encore que l'homme se débarrasse de la bête sauvage dont il est le descendant, quand il ne faudrait que les animaux les plus féroces apprissent à prévenir tout surgissement de l'humain dont ils seraient les devanciers.
L'homme est naturellement mauvais et la Société le rend encore pire.
Quand on aura réussi à apprendre à mépriser la souffrance et la mort, on pourra alors vivre et, même, mourir heureux, presqque totalement heureux en tout cas.
Il y a une énorme différence entre le mimétisme chez les enfants et celui des adultes, surtout des adultes qui néont pas eu déenfance; alors que la passion (au sens étymologique) mimétique est, chez les enfants, innocente, elle est chez les adultes ridicule, honteuse et effrayante.
Croyant apprendre à leurs enfants à se bien comporter, bien des parents les habituent à n'être que des demeurés.
Des enfants obéissants se condamnent par la faute des parents, des maîtres, et de leurs aînés à un avenir bien médiocre.
Ce n'est pas la famille, mais les parents, ce n'est pas l'école, mais les maîtres, ce n'est pas le Gouvernement, mais les gouvernants qu'il faudrait peut-être éliminer.
Le bonheur n'est pas le bien-être, ni le bien-être le bonheur; au lieu de promettre, sans succès, le bonheur aux autres, les politiciens feraient mieux d'assurer leur bien-être, mais ils ne sont même capables de ecla.
Ne rien demander, ne rien offrir à qui que ce soit; c'est loin d'être facile, mais vous en serez moins malheureux.
Ne me demandez pas, disait un enfant à ceux qui l'interrogeaient, ce que je voudrais être plus tard, car même plus tard, je risque de n'en rien savoir.
Saturday, June 26, 2021
Ne jamais plus d'une fois la même chose, le même mot écrire, telle est bien la tâche interminable, en ceci que personne ne la saurait jamais achever, quelque héroïques les efforts qui y seraient consacrés, que se fixe régulièrement tout écrivain, personnage fort rare, il est vrai - et dont le rôle est systématiquement usurpé par plus d'un bateleur d'estrade n'hésitant, forcément, car par aucun doute habité, à se targuer d'écrire, voire de penser -, si rare qu'on ne s'aperçoit même de ce qui le distingue pourtant de tout écrivassier à qui les pages des journaux font un accueil enthousiaste, confiantes de recueillir des sa plume trempée dans une encre infâme des créations toujours originales, à savoir la prodution à chaque instant de traits si nouveaux que les sots et les ignores, éblouis, n'y voient que du feu, cependat que dans son acharnement à ne faiblir dans sa détermination à se jamais céder aux facilités dont se nourrit, se gave même la populace dont l'appétit pour tout ce qui n'est que vulgaire ne connaît pas de limites, il poursuit son oeuvre, toujours incertain de réaliser l'oeuvre qu'il rêve sans cesse d'écrire et désespérant d'y à jamais parvenir, d'où l'éternel recommencement, chez lui, de ce geste, en apparence tout simple, mais en réalité toujours, dans son cas, révolutionnaire, consistant à aligner des mots, à juxtaposer des traits qu'il est comme réservé à la seule lucidité du lecteur, personnage, si possible, encore plus rare qu'on ne le pourrait soupçonner ou imaginer, de reconnaître non sans être incontinent frappé de ce doute contagieux qui provient de ce contact, en fait éphémère, peut - être même illussoire, mais surtout terrifiant, quand bien même désiré, avec telle disposition de signes, tel rythme, telle cadence, tout silence et tout suspens compris, qu'il en reculerait, captivé et épouvanté à la fois, se demandant s'il ne se serait pas, tout comme l'écrivain et grâce à lui, aventuré là où l'impossible semblerait devenu possible, cependant que ce qui est possible trahit le malentendu sur lequel il repose pur le plaisir de plus grand nombre et l'exquise torture de quelques- uns.
On aurait bien souvent l'impression que le poète, l'écrivain, le peintre, le musicien ne font que répéter la même chose et il y a même de très grands cinéastes ou peintres qui ne craignent pas d'affirmer qu'on fait toujours le même film, qu'on peint toujours le même tableau. On en conclut que, comme on le proclame fréquemment, et non sans une certaine arrogance de surcroît, quand on aura vu un livre de tel auteur, on a déjà lu tous ceux qu'il n'a pas encore écrits et qu'il ne manquera pas d'écrire. C'est là une inqualifiable sottise qui traîne un peu partout, et même, parfois, dans des lieux et chez des gens où l'on ne s'attendrait pas à trébucher sur des rencontres aussi désastreuses. En fait, le poète - ou l'écrivain, le peintre, le musicien, comme on voudra - ne fait jamais la même chose, même quand il fait la même chose et cela aura échappé à bien des nigauds qui ne savent pas que le même est le même sans être le même, qui ne savent pas lire. Ce que l'écrivain écrit, ce à quoi il travaille, c'est ce qu'il a pour ambition d'atteindre, c'est, sauf s'il n'est qu'un vulgaire écrivassier, l'impossible et c'est en cela qu'il est toujours entrain d'essayer, d'écrire le même livre qui, pour l'heure et à tout instant, lui demeure à lui- même mystérieux, énigmatique, inaccessible.
L'impression d'être toujours confronté à la même chose, même quand il ne s'agit pas de la même chose, relève d'un fantasme de l'individu qui croit lire, alors qu'il ne fait que s'adonner à la pratique de l'onanisme.
Il y a au moins deux manières de s'y prendre pour toujours refaire le même livre, l'une , à peine perceptible, sauf aux yeux de ceux qui, fussent-ils de cécité frappés, savent lire, et qui consiste à toujours oeuvrer en vue de l'oeuvre que l'on sait impossible, et l'autre qui n'est guère différente de ce qu'on pourrait appeler la production industrielle de ce qu'on croit être une oeuvre, qui répète la même chose, oarce que ça paie, ça rapporte, parce qu'on - mais qui? - en redemande.
Le livre, pourtant déjà écrit et, même, publié, ne le sera vraiment que quand il aura trouvé le lecteur idéal - parfois, souvent, son auteur lui - même -, qui se fait toujours attendre, quand il ne léa anticipé pendant l'cte d'écrire même.
En vérité, c'est le lecteur wui véritablement écrit, en lisant et en écrivant en même temps.
Wednesday, June 23, 2021
Tout ce qui est, ce qui se passe, se produit, tout ce qui arrive n'est pas focément nécessaire, ni, surtout, souhaitable, mais ne fournit pas moins, d'être là, de s'être produit, d'être arrivé, la preuve de sa nécessité dont, bien souvent, on se passerait volontiers.
L'être humain ne peut pas vivre entièrement seul, et il voudrait bien ne pas avoir à être avec les autres, et, malgré ça, il tient à vivre.
Si l'homme n'existait pas, Dieu, dont on dit qu'il l'a créé, pourrait, d'après d'aucuns, ne pas croire en lui-même.
S'il est difficile aux hommes de croire en Dieu, il leur est encore plus difficile de ne pas en croire en Dieu, puisqu'ils l'ont, eux-mêmes, créé.
Ils sont nombreux à croire que Dieu existe, mais ceux- là le tiennent pour une espèce de pervers sadique.
On croit bien à toutes sortes de mensonges, pourquoi alors ne pas croire en Dieu?
Tuesday, June 22, 2021
Le plus souvent l'être humain déteste la solitude, mais uniquement, ou surtout, quand il est seul.
Nous confondons la solitude avec l'isolement ou encore avec le sentiment d'abandon que l'on parfois éprouve; nous sommes vraiment impardonnables.
Il nous faut savoir être seul même au milieu de la multitude.
Même la solitude ne favorise pas toujours la créativité et on voudrait encourager le travail collectif!
La solitude ne sera (peut-être) jamais une source d'inspiration suffisante, il faut d'abord la volonté de l'effort, le désir de se dépasser. Céline trouvait que "la vraie inspiratrice, c'est la mort".
Contrairement à une croyance fort répandue, on n'est jamais vraiment seul, mais il semble qu'on n'en sache rien.
Monday, June 21, 2021
On révèle bien plus sur soi - et qu'on voudrait bien, le plus souvent, cacher - sans rien dire, sans rien faire, qu'en s'exposant sur la place publique.
On a toujours bien plus à cacher qu'on ne le croit; c'est parce qu'on est tellement bouché et qu'on ne s'en aperçoit même pas.
On a beau vouloir oublier certaines choses laides et honteuses dont on se sera rendu coupable, mais, quand on les aura vraiment oubliées, elles n'en finissent pas moins par revenir, et le plus souvent quand on ne s'y atttend pas, quand on n'y pense même pas.
Qui n' a rien à cacher, à effacer est soit un saint, soit un escroc, un voleur.
Il vaut mieux taire ses turpitudes, sans toutefois refuser de les reconnaître.
Il se vante de ses vilenies, c'est, croit-il, pour les mieux cacher, mais il se trompe.
Saturday, June 19, 2021
Ce n'est pas ce que je dis ou ai l'air de dire qui est important, mais ce que j'entre - dis, ce que je dis entre les lignes, sans même en rien savoir de surcroît et qu'il revient au lecteur de dé - couvrir. Heliolithos de Rhodes
Que des imbéciles se tiennent pour intelligents ne saurait surprendre, mais que des personnes indéniablement intelligentes croient intelligents de véritables débiles mentaux est fort inquiétant, surtout pour les personnes intelligentes en question.
Un ministre des finances- que l'on ne confondra pas avec un économiste, un vrai -, c'est un peu comme un boutiquier, à cette différence près qu'il peut se permettre d'échouer sans faire faillite.
Le boutiquier , s'il s'enrichit, c'est bien souvent grâce à son travail, le ministre, des finances ou d'autre chose, s'enrichit, lui, presque toujours, grâce au travail des autres.
Les adversaires au sein d'un parti politique sont les membres du parti lui-même, et non les me,bres d'autres partis.
Les gens malhonnêtes sont, croit-on, méprisés; certes, mais pas tous.
What is justice? That's a frequently asked question frequently asked by those who are de facto above the law and which they only address to those who suffer from some form of injustice or other. Some people would tend to think that if they were to be answered with a few gunshots in the face, they might perhaps start to understand what justice Is.
Does justice have anything to do with the law? That's what some people think; they're even convinced that justice is the business of the Judiciary. But then, some people are unbelievably dumb.
You think I'm against any form of authority: I frankly wonder if I should not, but, I'm only, so far, against any abuse that's made of any form of authority.
Anything obtained through constraint is not worth anything, but the person who resorts to constraint is even worse and should probably not be allowed to go on living.
Those who govern - I'm not unaware that a lot of fuss is made of government by laws and not of me, but these bloody fools are blissfully obvious of the fact that laws are made by men, and, more than often, by the worst kind of men - are supposed to serve, but they're convinced that their job is to rule, to order; the problem is that those whom they oppress think so too.
It's not because someone is learned and just that he. she is elevated to the status of a judge; far from it. But whenever someone is made judge, he/ she, regardless of a most shameful record, is believed to be even wise and is held to be a paragon of justice. This, for sure, can only be the case amongst inferior people.
Friday, June 18, 2021
Thursday, June 17, 2021
Ce qui est simple, ce qui est, en soi, réellement simple - si tant est qu'on puisse savoir ce que c'est -, d'être simple, se complexifie d'être traité avec légèreté.
Tout ne devrait être abordé de la même façon, mais c'est bizarrement ce qu'on fait presque toujours et au nom de la justice, de surcroît.
La justice est-elle possible? On n'en peut douter, mais ce n'est certainement pas entre le humains ou chez les humains qu'elle sera jamais possible.
Il faut que les animaux humains en viennent à se libérer de ce qu'on appelle leur humanité pour que la justice devienne possible.
L'équilibre, qui consiste en retour à un état antérieur ou/ et la réalisation (le fait de réel) d'un état homéostatique, pour beaucoup est synonyme de justice; de là bien des injustices, bien des monstruosités.
La justice ne deviendra possible que quand on aura compris qu'elle est im- possible. ( Cela peut avoir l'air d'un non-sens, mas réfléchissez-y et, plus tard, vous verrez. )
Wednesday, June 16, 2021
L'Etre, autrement dit tout ce qui est, le Présent, toujours est identiquement à lui- même, faute de quoi l'Etre ne serait pas ce qu'il est.
Ce qui a été toujours est en ceci que la présent en garde le souvenir et quéil demeure ainsi au sein du présent, tandis ceui se est déjà en germe dans le présent.
Le présent, puisqu'il est présent, doit être toujours présent dans sa totalité, ce qui signifie que rien ne s'y. peut ajouter et que rien n'en peut être retranché non plus.
Ce sont des propos triviaux qui devraient faire sourire, mais ils surprennent, et cela est encore plus étonnant.
Mas il n'est pas impossible que le présent ne soit qu'une illusion: raison supplémentaire pour ne pas y attacher trop d'importance.
L'être humain n'a pas accès au présent, mais à ce qui en est la métaphore, qui fait, elle aussi, partie du présent.
Tuesday, June 15, 2021
Il n'est pas bien difficile de faire plaisir à quelqu'un: il suffit de ne pas chercher à lui faire plaisir.
Je doute de savoir si la générosité est possible, mais je n'ignore pas que ce que l'on tient, de bonne foi de surcroît, pour des actes généreux relève, en fait, de l'égoïsme.
Un acte purement désintéressé n'est au fond que l'expression du besoin d'être aimé.
Ce n'est pas l'autre que nous détestons, mais le reflet de nous- mêmes qu'il nous renvoie, et cela peut conduire jusqu'au meurtre.
Il est honteux d'avoir besoin d'autrui, mais l'homme n'y peut rien; quoi qu'il fasse, il a toujours besoin du prochain, de l'autre. Si c'est bien Dieu qui crée l'homme, il faut croire qu'il a (volontairement?) failli à la tâche. On maudirait un simple puvrier pour bien moins.
Heureux celui qui n'éprouve ni le besoin d'être aimé, ni celui d'aimer, ni même celui de haïr, et qui est totalement indiférent aux autres? Peut- être, à condition qu'il soit possible d'être heureux.
La vérité est une, le mensonge multiple: c'est peut-être l'une des raisons pour lesquelles on préfère lemensonge à la vérité.
Le mensonge réconforte et rassure, la vérité est austére.
Il y a au mensonge un côté attirant, mais uniquement quand il ne vise pas à tromper.
Lequel est le plus menteur des trois : celui qui ment délibérément ? celui qui ment sans le vouloir? ou celui qui ment pour s'amuser?
La vérité est lourde à supporter, mais la fiction aussi; quand elle est porteuse de vérité.
La vie est un mensonge plein de vérités.
Monday, June 14, 2021
Toute société a, pour fonctionner, besoin de fictions, et, aussi longtemps que le membres du groupe social, qui jsque-là n'étaient que des membres d'une collectivité d'éléments disparates, vénèrent les fictions constitutives du groupe, la société en questioncontinue de fonctionner, de durer, même si les fictions originaires sont grossières et risibles. Mais pour peu que la majorité des membres du groupe en viennent à ne plus croire en leurs fictions, en leurs mensonges qui, pendant des siècles au moins, avaient pourtant été pris pour des vérités intemporelles, la société dont il s'agit et qui est soumise à un véritable bouleversement, est appelée à disparaître. Ce qui est étonnant, c'est que, sous réserve d'oublier quelques rares personnes à qui, d'ailleurs, personne ne fait, en toute société (presque ) jamais attention, l'on ne s'en aperçoive que des générations plus tard.
Que des imbéciles soient convaincus de leur intelligence ne doit nullement surprendre; ce qui surprend, c'est que, parmi ceux qui sont redoutablement intelligents, il y en ait qui ne doutent parfois d'être vraiment intelligents.
Aucun mythe n'explique rien, mais, en l'absence de toute vérité persuasive, l'être humain se contente aisément du mensonge.
Tout ce qui ne contribue pas à la convivialité devrait, en raison de cela même, promouvoir l"esprit de convivialité, mais cela ne se vérifie que si peu, et c'est fort étrange.
Ce n'est pas parce qu'on ne souhaite venir en aide à quelqu'un qu'il faut passer tout son temps à chercher à lui nuire activement: il suffit de toujours refuser de l'aider jusquà ce queon en, peut-être, vienne à comprendre que c'est seulement laid, mais également con.
Non seulement ne veut-il coopérer avec le prochain, mais il tient, de plus, à ce que le prochain soit son esclave tout soumis. C'est, au sens québécois de ce terme, un colon.
Friday, June 11, 2021
En fait, ce n'est pas le pouvoir lui- même ( si tant est qu'on sache ce que c'est) qui est la source du mal,mais l'immunité accordée à ceux qui exercent le pouvoir, dussent - ils être pires que des bandits et des criminels.
Une organisation sociale fondée sur la coopération est ce qu'il y a de plus "naturel" au monde, les hommes s'épaulant les uns, les autres, comme ce fut le cas à l'époque lointaine de ce que j'ai appelé "communisme primitif", quand la société s'auto-organisait en fonction des contraintes - conjoncturelles et/ ou structurelles - et en vue de la satisfaction des besoins de tous. Certes, l'être humain n'est pas qu'un être de besoin, mais la société des hommes, à l'époque du capitalisme industriel , ou post - industrielle, ne permet même pas la satisfaction des besoins élémentaires de tous, car l'entropie a pris le pas sur l'anthropie.
Une société ne peut à la fois se concentrer sur le profit, sur l'augmentation de la richesse - qui ne peut être que celle d'une minorité - et sur tout ce qui contribue au bien- être de tous; sur le confort matériel, bien sûr, mais bien plus encore sur l'élévation de soi pour tous, sur la création d'un climat qui y est favorable, climat qui promeut l'équitabilité pour avoir reconnu (ou tenté de reconnaitre) la spécificité, la singularité de chacun.
Tout, presque tout gouvernement ne se prive d'être ouvertement injuste et cruel, mais aucun, absolument aucun gouvernement n'amoeurs l'honnêteté - à la question de savoir s'il peut exister de gouvernement qui soit honnête, il faut pouvoir (le moment venu, mais pas avant) répondre par l'affirmative. - de le reconnaitre.
Chacun - pardonnez- moi de le rappeler - vient au monde au sein d'une collectivité dont les lois - bonnes et mauvaises - et les moeurs - le plus souvent irrationnelles quand bien même acceptées et acceptables - préexistent déjà et s'il revient à tout le monde d'oeuvrer à ce qu'on pourrait appeler "une quasi-permanence", voire à "une pérennisation" des lois et des moeurs, il n'en est pas moins vrai que certains ont pour fonction spéciale et précise de veiller, contre rémunération et divers avantages ou privilèges, à la pérennisation des lois; pour ce qui concerne les moeurs, elles sont appelées, pour diverses raisons bonnes et mauvaises, à évoluer et à connaitre des modifications; les lois aussi sans doute, mais elles sont, à tort et à raison, considérées comme devant durer éternellement, sauf si... - mais laissons cela - et que ceux-là (flics, magistrats, juges, ministres surtout) sont appelés, bien plus que les autres, à oeuvrer dans le sens d'un enforcement (qu'on me permette cet anglicisme) par tous, à commencer, de préférence, par eux-mêmes, des lois en question qui, fussent-elles nées de cerveaux incurablement atteints, auront toujours, heureusement ou/et malheureusement, force de loi (comme on dit, aussi longtemps qu'elles n'auront pas été amendées, de sorte que, si jamais ils devaient en venir - et ils en viennent, certains d'entre eux, quand il ne s'agirait d'eux tous, à s'en montrer incapables ou à s' révéler hostiles au point de les subvertir et pervertir par quelque moyen, fût-ce involontairement ou/et à leur corps défendant, il faudrait, d'après certains. que l'on songeât sérieusement à leur faire trancher la tête sur la place publique.
Une société de gens vertueux est assurément possible: il faudrait qu'elle fût, au moins, une société peu nombreuse (les lois de la thermodynamique obligent), mais, même là on peut douter qu'elle puisse durer.
Quand les meilleurs - the best - gouvernent, on parle - à tort - d'aristocratie; quand les sots gouvernent, on en est tout content, car on - autrement dit, la majorité - se croit en démocratie., mais e acratie, personne gouverne ou, si l'on préfère, tout le monde gouverne , plus ou moins activement et plus ou moins passivement, selon le cas. En fait, la vraie aristocratie, c'est l'acratie.
Le mot archie - souvent un suffixe, mais il ne s'agit pas que d'un suffixe - vient du verbe arkhein qui, en grec, a le sens de commander et, comme les gens inférieurs doivent commander ou / être commandés pour que l'ordre puisse, d'après eux, régne dans la cité, ils croient que l'an-archie, c'est l'absence d'ordre.
Les gens, surtout les politiciens, comprendraient peut-être ce qu'est le désordre - et donc l'ordre aussi -, s'ils pouvaient étudier la thermodynamique.; ils n'en sont hélas! capables et ceux qui s'intéressent à la thermodynamique se préoccupent moins de ce qui se passe dans la cité que de ce qui peut se passer dans les laboratoires.
Il est souvent tentant de penser que la politique n'est, tout comme le journalisme, que l'art de se s'occuper des faits divers, mais ce n'est pas comme si on avait le choix.
Ce que souhaitent les anarchistes, ce n'est pas l'absence d'ordre, mais l'absence de pouvoir, l'absence de violence de tout pouvoir,car ils ont compris que c'est cela l'origine, de tout désordre.
Sans doute l'exercice du pouvoir aurait- il tendance - ce serait, en quelque sorte, sa pente naturelle - à être toujours plus violent, et c'est pour cela qu'il faudrait que tout exercice d e quelque forme de pouvoir puisse être effectivement contrôlé. Ce n'est guère facile, mais ce n'est pas si difficile, non plus.
Thursday, June 10, 2021
Les hommes ont- ils commencé par se battre, par s'entre- déchirer ou par coopérer entre eux? La peur et l'agressivité ont- elles précédé la pitié et la sympathie, ou fut-ce d'abord l'inverse? Quelles que soient les réponses que l'on choisira de privilégier à ces questions, ce à quoi il faut s'en tenir, c'est que la discorde peut fort bien engendrer un désir de concorde, de même que la cooopération n'exclut pas quelque possibilité d'hostilité. Et ce dont on peut se réjouir, c'est que ni la discorde ni la concorde ne soient pérennes et qu'elles se renforcent mutuellement autant qu'elles s'opposent. Le problème, toutefois, réside en ceci que que la concorde et la discorde, dont on aurait tort de croire qu'elles s'excluent jamais totalement, n'obéissent pas à des lois naturelles, mais dépendent des caprices des hommes.
Si les êtres humains passaient tout leur temps à se toujours faire la guerre, il y a fort longtemps qu'ils eussent entièrement disparu de la surface terrestre, et s'ils passaient tout leur temps à se contempler en souriant, la terre eût depuis très longtemps ressemblé à ce que nous appelons un asile d'aliénés.
La venue au monde est un traumatisme pour soi, le départ de ce monde est un traumatisme pour les autres.
La société est née de l'incapacité des hommes à être autonomes et le dysfonctionnement de la société est dû à leur incapacité à surmonter collectivement leur incapacité à être autonomes.
Il ne sait être avec les siens, il ne sait être avec les autres, il ne sait être avec lui- même, et il insiste pourtant à s'accrocher à la vie.
Il ne sait que faire de sa vie et s'il le savait, ça n'y changerait grand- chose, mais il est fier d'être ce qu'il est.
Le gauchisme, j'en sais quelque chose; je sais, en tout cas, que celui que j'ai connu et qui, bien que toujours au moins partiellement synonyme de la maladie infantile que Lénine critiquait, autrefois, était farouchement hostile à toute idée de chef;. il refusait, ce gauchisme-là, toute notion de hiérarchie. Certes, à l'époque, Lacan avait déclaré aux étudiants de Vincennes: "Ce à quoi vous aspirez comme révolutionnaires, c'est à un maïtre.révolutionnaires, vous aspirez . Vous l'aurez". Il avait tout simplement omis d'ajouter que les étudiants eux-mêmes désiraient être ces nouveaux maïtres. Lacan ne l'a certainement pas ignoré, lui qui acceptait ou faisant semblant d'accepter que quelqyues p'tits cons adoptassent, face à lui, un ton de provocation et de familiarité qu'eux-mêmes n'eussent sans doute point toléré. La suite a donné raison à Lacan: moins de vingt ans après, les plus grands bourgeois, voire les plus odieux fascistes sont , du moins certains d'entre eux, ceux qui prétendaient , à l'époque, faire la révolution. Mais, mon gauchisme, à moi, je ne l'ai pas (encore?) tout à fait renié. Je suis toujours contre le Pouvoir, contre l'Autorité, même si je reconnais que la complexité inhérente à toute société réclame sans doutedes formes d'autorité.
Le gauchisme est mort le jour où les gauchistes - on devrait dire: les pseudo-gauchistes -ont cherché à prendre le pouvoir.
Un vrai gauchiste, c'est une espèce de révolutionnaire permanent mais qui serait contre toute forme de pouvoir.
L'idéal de la gauche, qui est celui d'une société reposant sur la coopération et la convivialité, ne peut se concrétiser, encore que difficilement, qu'au sein de petites collectivités, sinon c'est l'entropie qui l'emporte.
L'expansion démographique, la détention des moyens de production par une oligarchie, le primat de l"économisme, autrement dit du profit, et son corrélat, le chômage, à l'époque industrielle déjà et bien plus encore depuis, signifient qu'il faut de toute urgence repenser le gauchisme.
Les vrais artistes sont les gauchistes, car ils sont à gauche, même quand ils sont de droite, et ce sont surtout eux qui pourraient mener à bien la lutte contre le capitalisme et ses rejetons.
Wednesday, June 9, 2021
On ne dit jamais tant de bêtises que quand on est convaincu d'avoir raison.
Ceux qui ont raison - que l'on peut reconnaïtre à ceci qu'ils ne sont jamais sûrs d'avoir raison - ont tendance à ne jamais élever la voix et on les peut identifier grâce à une certaine douceur dans la voix aussi bien qu'à une certaine placidité dans les yeux. Pas toujours cependant.
Il suffit, pour certains, de parler calmement et d'avoir l'air modeste pour être tenu pour un sage, ceci qui, pour être absolument ridicule, ne laisse pas d'être vrai.
Il n'est nullement étonnant qu"un sot soit tellement sot qu'il en viendrait à se tenir pour intelligent.
X est allergique à toute discussion, aurait une horreur secrète - que l'on ne peut toutefois que deviner - de la polémique et est comme indifférent à toute question qui passionne les uns et les autres pour les motifs les plus variés et même, parfois, contradictoires: je soupçonne X d'être d'une intelligence hors du commun.
On a beau imiter quelqu'un d'intelligent, cela seul ne rend pas intelligent; et c'est tant mieux.
Tuesday, June 8, 2021
Il accuse les élèves de ne pas être attentif durant ses cours, mais ne parviendra jamais à comprendre que c'est lui qui est à blâmer de ne pas savoir éveiller leur intérêt.
Plus un enseignant se montre sévère - au point parfois d'être cruel -, plus il y a de risques que ce soit un pauvre con.
Si les enseignants - les instituteurs surtout- se contentaient d'essayer d'inculquer à leurs élèves l'amour du savoir et de leur inspirer le désir de s'éléver (tâches d'autant plus difficiles que nécessaires), ils réussiraient peut- être à faire qielque chose de bien.
A considérer l'attitude et le comportement de bien des profs (comme on dit), on pourrait croire que leur métier consiste à infliger des coups aux élèves et à les humilier.
Le meilleur des enseignants ne sera jamais en mesure, quand il le voudrait, de deviner de combien de malheurs il aura été responsable, le nombre de vies qu'il aura contribué à briser.
Il a, contre son gré, ne pouvant trouver autre chose, passé bon nombre d'années à enseigner, mais il ne s'est jamais pris pour un enseignant.
Le succès a beau n'être rien auprès de la réussite, il n'en est pas moins plus agréable.
Le réussite sera toujours incertaine, point le succès qui, fût- il éphémère, laissera des souvenirs impérissables.
Plus d'un grand homme - pas tous - longtemps regrettera de n'avoir pas connu le succès qui lui était dû, , mais les êtres médiocres , pourvu qu'ils aient été célébrés, croiront sans peine avoir réussi.
Le succès, quelque éclatant qu'il soit, sera, s'il a été obtenu au prix de la dignité personnelle, toôt ou tard la source de bien des regrets.
Ce que l'on tient pour de la réussite 'est bien souvent que le succès.
Pour le succès la ruse suffira, mais même le génie e saurait garantir la réussite.
Sunday, June 6, 2021
Ah ce putain besoin de dominer et/ou d'être dominé (e)! Si seulement l"être humain s'en pouvait libérer? Mais il faudrait pour cela qu'il fût, dès la naissance, par ses propres moyens à lui seul, autonome. Là on n'est plus dans le domaine de la réalité, ni dans celui de la fiction, mais bien dans celui de la science-fiction. Ne nous empressons pas de conclure, cependant, car la science - fiction, c'est peut-être la réalité de demain. Elle l'est déjà un tout p'tit peu, d'ailleurs.
L'être humain est - il en mesure de réaliser ses désirs? Ce n'est pas forcément impossible, mais le problème, c'est qu'il n'en sait rien.
Les animaux nous ont l'air tristes, sauf quand, tout petits, ils sont en train de jouer, mais il ne faut pas croire que nous avons nécessairement raison.
Toute personne laide qui n'a pas conscience de sa laideur a beaucoup de chance, car il y a fort à parier qu'elle se comporte comme quelqu'un de fort beau et on ne sera que peu étonné de constater qu'elle finit même, ainsi, par devenir incroyablement belle aux yeux des autres aussi.
Chacun tente à sa manière, et sans même le savoir, de réaliser l'impossible, notamment en s'efforçant d'accomplir ce dont il se sait, inconsciemment, incapable, ce dont (presque) personne n'est disposé à s'avouer, surtout qu'il s'agit le plus souvent d'un impossible qui n'en est pas tout à fait un, comme on finit bien par le comprendre sans comprendre que c'est pour pouvoir toujours continuer la quête de l'impossible.
L'impossible n'est impossible qu'aussi longtemps qu'il demeure impossible: devenu possible, il est tenu pour banal, voire ridicule, en tout cas dérisoire.
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Saturday, June 5, 2021
Il ne suffit de parler la même langue pour se faire entendre, il faut encore pratiquer le même langage. Mais quand on sera en mesure de pratiquer le même langage, , on pourra peut-être se faire entendre en silence: sera - ce mieux?
L'être humain n'est pas vraiment cet être capable de s'ennuyer, mais il est assurément en mesure d'ennuyer son prochain, et bon nombre d'êtres humains ne s'en privent pas.
Il ne faut ni s'ennuyer, ni ennuyer le prochain, ni, surtout, se laisser ennuyer par les autres ou par soi - même.
On peut douter qu'il y ait un seul homme intelligent qui, ayant soupçonné ou compris que la vie n'est une affreuse plaisanterie, n'ait pas éprouvé l'envie de faire en sorte qu'elle soit autre chose que cela.
On prétend souvent ne pas vouloir ce qu'on souhaite le plus, tout en y consacrant tout son temps, non seulement parce qu'on croit ainsi éviter d'avoir à (s') avouer n'avoir pas su réaliser ses voeux les plus chers, mais surtout par ce qu'au fond, on n'est jamais, au fond de soi, sûr de ce qu'on veut; on ne s'en rend compte, cependant, que quand on est à l'article de la mort.
Tout Etat, surtout s'il n'est pas démocratique (au sens vulgaire et mélioratif du termeà, s'affirmera volontiers démocratique, non parce qu'il est démocratique, mais parce que tel autre Etat serait moins démocratique que lui; ce n'est pas sans rappeler le gars qui se veut un génie pour ceci que son voisin serait (d'après lui, plus con qu'il ne l'est.
L'animal humain est le seul des êtres vivants à pouvoir débiter des niaiseries tout en étant convaincu d'annoncer des vérités sublimes, et à commettre des actions sordides non sans être persuadé d'accomplir des exploits, mais il y quand même des exceptions.
Le besoin d'être aimé, le besoin d'attention est une espèce de pathologie qui n'est pas moins incurable que celui d'aimer (afin d'être aimé?); quand l'être humain en sera libéré - mais il faut, pour cela, un révolutionnaire bien plus grand que Freud lui-même -, il sera probablement un peu moins triste, moins malheureux.
Les sages de l'Antiquité comprenaient sans doute déjà que l'homme doit être dépassé ou réinventé, mais il aura fallu , à l'époque moderne, le génie de Nietzsche pour qu'on s'en pénètre vraiment.
Pire qu'une passion inutile, comme tant d'autres passions, l'humanité est une passion sale; vienne le jour où ceux qu'on appelle les êtres humains ne seront plus prisonniers de leur humanité!
On croit que les lois ont été créées pour que le triomphe la justice et que règne l'harmonie sur la terre des hommes, il faut beaucoup de naïveté pour celan vu que le plus souvent les lois semblent faites pour faire suer les gens, et c'est vraiment peu dire.
Ne demandons à personne de contribuer à notre bonheur, ni même à notre bien- être, mais insistons pour qu'ils nous foutent la paix.
Friday, June 4, 2021
Il ne faut jamais laisser croire à un sot qu'il est un homme de génie - on ne le fait que trop souvent, s'agissant des hommes politiques- , il risque fort d'en conclure qu'il est un véritable génie et cela peut mener à bien des catastrophes.
Bien des journalistes se croient vraiment des écrivains; il est bien vrai que de redoutables écrivains ont commencé par écrire dans des journaux, quand ils n'auront pas été des reporters, de simples journalistes même parfois. Mais il ne faut tout de même pas exagérer.
Il y a, dit-on, deux grandes catégories de connards: ceux qui ne croient pas qu'il puisse exister des hommes de génie et ceux qui prennent d'authentiques péquenots pour des génies; il y en aurait aussi une troisième catégorie, celle composée de ceux qui, tout en croyant qu'il n'existe pas de génies, tiennent des ploucs pour des lumières.
Ce qui n'est plus jamais ne sera sans jamais disparaître.
Tout change tout en étant le même, mais on ne s'en aperçoit même pas, ni sur l'instant, ni après coup.
Ceux qui sont d'accord avec vous n'ont souvent rien compris à ce que vous avez dit, mais ce n'est pas ce qui les pourrait empêcher de vous citer à longueur de journée.
Thursday, June 3, 2021
Il n'y a rien dans toute vie qui vaille quoi que ce soit et c'est une vérité à laquelle les plus sceptiques eux- lêmes ne sont pas insensibles, mais il est tellement difficile de se réconcilier avec une vérité aussi horrible, que les hommes- pas tous cependant, encore que, probablement la plupart d'entre eux- éprouvent le besoin de croire que la vie, que (presque) toute vie est précieuse.
Tout être est irremplaçable, mais tout être n'en est pas pour autant (pour si peu?) précieux.
Descartes s'est-il trompé en affirmant que "le bon sens est la chose du monde la mieux partagée"? Est- ce son "malin génieé qui l'aurait poussé à proférer une telle sottise?Avant de songer à répndre à ces questions, il faudrait peut- être se demander si l'on sait bien ce que Descartes entendait pas "bon sens" et par "chose du monde la mieux partagée".
A entendre bien des gens invoquer, en guise d'excuse, l'humanité de ceux qui sont malhonnêtes, corrompus, lâches , on finirait par croire que, pour être humain, il faut bien qu'on soit une espèce de fumier.
Il faut l'intelligence d'un poète comme Jabès pour comprendre que vivre et résider ou habiter ne sont synonymes que pour autant que l'on bâtisse sa demeure soi-même.
Je sais bien où j'habite, où se trouve ma demeure, mais je sais srtout que ce n'est pas là où je séjourne que je vis bien souvent.
Tuesday, June 1, 2021
Un idéal ne peut, par définition, qu'être inaccessible, impossible et c'est pour cela, pour cela seul, qu'il mérite l'attention de toute une vie.
Un idéal que l'on pourrait réaliser n'en est pas un, d'autant plus qu'étant réalisable, il n'éveillerait aucun intérêt.
Ce qui est impossible a, d'être impossible, quelque chance de devenir peut- être possible un jour lointain, tandis que ce qui est possible, parce que possible, est toujours en train de disparaître du champ de vision de tous, de n'être même plus possible.
Ce qui est est, à proprement parler, invisible, imperceptible, si l'on préfère; kn ne perçoit que des ombres, des semblantes de ece qui est et qu'on a la simplicité de prendre pour le réel lui- même.
Même les êtres supérieurs se montrent parfois inférieurs, affreusement inférieurs; comment voudriez- vous que ceux qui sont, pour telle ou telle raison, en raison des circonstances de la vie, ont été réduits à être des individus désepérément inférieurs, puissent être durablement inférieurs? Il faudrait plus d'un miracle pour cela.
Ce qui rend inférieur, ce n'est pas l'absence du désir de s'élevr, mais l'absence de lucidité qui fait prendre pour de l'élévation ce qui n'en est pas.
Monday, May 31, 2021
Il est assurément humiliant, honteux même d'être humilié, de se faire humilier, de se laisser humilier, d'accepter des humiliations, mais,ô combien plus humiliant encore d'humilier, d'infliger, fût-ce malgré soi, des humiliations, d'humilier qui que ce soit.
Quand tu auras insulté et humilié quelqu'un, dis-toi bien que tu auras beau faire, que tu auras beau te flageller, tu ne pourras jamais, quand tu serais amené, la plupart du temps bien plus tard , quand la victime de ton ignominie a probablement oublié ta bien répréhensible action, expier la terrible action que tu auras, dans un moment d'égarement peut-être, involontairement parfois, commise non sans éprouver quelque plaisir sur l'instant, non sans en être fier aussi, et même si tu ne t'en es pas encore aperçu, sache que tôt ou tard viendra le moment où tu te pénétreras, dans la honte et l'horreur, de ton insondable bassesse, et tu pourrais te laisser dire qu'il te suffirait de faire amende honorable, de compenser tes mauvaises actions par des gestes d'admirable générosité, mais rien n'y fera, car c'est jusqu'à la fin de ta misérable existence, que tu auras à toujours expier, à te toujours flageller , sans pouvoir, cela nonobstant, accéder à la l'improbable grâce d'une inaccessible rédemption.
Quand quelqu'un se vante de ses turpitudes, ce n'est pas simplement parce qu'il est trop bouché pour avoir conscience de bassesse, mais c'est peut-être parce qu'il se rend bien compte qu'il n'est qu'une pourriture et cherche à le faire oublier ou à l'oublier lui- même.
Il y a presque autant de naïveté à croire que l'on peut se faire pardonner, qu' à vouloir pardonner, qu'à accepter de pardonner, car, en vérité, le pardon est impossible, et c'est pour cela qu'il faut qu'on n'en finissse jamais de chercher à se faire pardonner, parce que même là , on ne pourra bénéficier de quelque pardon, quand bien même l'offensé aurait choisi de vous pardonner, ce dont il n'est pas moins incapable.
Le pardon, au sens courant de ce terme, peut être une redoutable, encore qu'involontaire, arme de vengeance, quand, par exemple, quand il aggrave le sentiment de culpabilité de l'autre.
Je tiens à t'excuser, à te pardonner - ce dont je me sais incapable et qu'en fait je ne cherche même pas à faire -, mais c'est pour te faire sentir et comprendre au fond de ton être ignoble à quel point tu es quelqu'un de méprisable; alors ne me remercie pas. Ce n'est pas bien beau ce que je fais; mais tu ne devineras jamasi le plaisir que j'y prends. ( Propos d'un homme de bien)
Sunday, May 30, 2021
Tout ce qui a été est toujours est et toujours sera pour avoir été, mais en même temps, tout ce qui a été et n'est déjà plus est toujours appelé à venir en revenant sans cesse et toujours pour la première fois, comme n'ayant jamais existé.
Tout ce qui est fournit, du fait d'être, du fait d'être là, de son être- là, quelque fatomatique qu'il soit, la preuve de sa nécessité.
Le plus souvent, l'être humain est, tout comme l'animal d'ailleurs, dans le monde, comme s'il n'y était même pas, et c'est sans doute dû au fait qu'il est dans le monde sans être avec le monde.
En étant simplement (comme jeté) dans le monde, l'être humain n'est pourtant, dès les commencements mêmes, jamais tout simplement dans le monde (un peu comme s'il était hors du monde); il commence déjà à faire passivement, notamment par le biais des sensations qu'il éprouve, l'expérience du monde et peut-être comprend- il déjà qu'entre lui et le monde il y a quelque chose qui lui ouvre l'accès eu monde tout en lui interdisant. Mais ce n'est que plus tard qu'il comprendra qu'entre lui et le monde il y a le langage, il y a des signifiants, plutôt opaques, hermétiques, incompréhensibles , et qui suscitent et son intérêt non moins que son angoisse, du fait d'être tels qu'ils - les diffrents signifiants - sont.
Sans le langage, sans la prolifération des signifiants et la capacité d"en être affecté, le sujet humain ne serait guère différent d'un minéral; tel n'est pas le cas et c'est tant mieux, parce que tant pis.
Le grand problème de l'être humain, c'est qu'il ne parvient jamais à se débarrasser de l'enfant en lui et qu'il n'enn est même pas conscient.
Saturday, May 29, 2021
On est toujours, fût-on enfermé dans sa solitude à soi, en contact avec quelque autre: c'est la chance et le drame de toute existence (surtout) humaine.
Une vie ne vaut rien, mais comme rien ne vaut une vie, tout se complique alors diablement.
Il est humiliant de dépendre de quelqu'un, mais pas autant que d'être incapable de ne laisser personne dépendre de soi.
Il croyait l'aimer, mais en fait n'aimait que l'idée, d'ailleurs fausse, qu'il se faisait d'elle: il finit tout de même par s'en apercevoir; un demi-siècle plus tard.
A quoi bien peut servir une éducation qui ne met en capacité de ne laisser commettre la moindre injustice?
Toute injustice concerne toujours tout le monde: les enfants surtout- les enfants non moins que l'enfant en soi, pourvu qu'on ne l'ait pas tué - le savent qui, souvent, sont exposés à des actes d'injustice sans pouvoir rien faire.
La conscience de l'injustice, qui naît du constat de l'injustice, peut aider à comprendre ce qu'est la justice.
Friday, May 28, 2021
Qui, plus qu'un homme vil, tient à défendre son honneur; qui, plus qu'une salope, tient à défendre sa vertu.
On n'ose pas accabler dans le malheur même le dernier des salopards, on en conclurait que le malheur ennoblit, mais c'est se tromper.
Faut-il toujours respecter la loi? La question est mal posée: il se faut d'abord demander s'il est possible, même dans le meilleur des cas, de respecter la loi.
Il suffit qu'on ait dit "non" avec son coeur pour n'être pas tout à fait infâme.
Si vous voulez savoir comment on peut se vanter d'avoir commis ou/ fait commettre des actions "dégueulasses", vous devez poser la question à certains chefs d'Etat ou de Gouvernement.
Il faut être non seulement noble, mais également intelligent pour être en mesure de reconnaître qu'on s'est trompé.
Wednesday, May 12, 2021
On ne peut jamais être sûr d'avoir raison, mais on peut au moins s'efforcer de ne pas avoir toujours tort.
Qui, sauf un voleur, affirmerait que tout le monde vole? Mais en admettant que tous les autres volent - ce qui est loin d'être vrai -, serait-ce là une justification pour qu'on s'amuse à voler, soi aussi?
Il n'est pas malhonnête, parce qu'il est trop fier pour l'être.
On n'est jamais suffisamment intelligent ou vertueux; par contre, on est toujours trop rusé ou ignorant.
Ceux qui n'ont jamais rien eu ont les moyens de se contenter de peu; pas les autres.
Les gens qui ont l'air modeste sont quelquefois vraiment modestes, mais la plupart du temps ...
Friday, April 30, 2021
Quand on est incapable d'écrire de bons livres, on devrait au moins s'efforcer d'en lire qui méritent d'être lus.
Plus d'un, conscient de n'être point doué pour l'écriture, s'est tourné vers la lecture pour finir par se découvrir des talents d'écrivain.
Il se croyait écrivain; apparemment d'autres aussi le tenaient pour écrivain. Mais peut-être faisaient-ils seulement semblant.
C'est une forme de cruauté que de dire à un écrivain médiocre qu'il a du talent, quand on sait très bien qu'il n'en a point.
Bien des hommes politiques aiment à s'entourer d'écrivains, d'artistes, d'intellectuels, mais il s'agit toujours d'écrivains, d'artistes et d'intellectuels fort médiocres, soit parce que les hommes politiques craignent d'être ridicules en la compagnie de gens intelligents, soit parce que les personnes intelligentes, quand elles ne se laissent pas impressionner même par des chefs d'Etat, méprisent les hommes politiques.
Les chefs d'Etat se veulent presque tous écrivains, sans doute parce qu'ils n'ignorent pas être des ploucs la plupart du temps. Senghor aura été la grande exception à cette espèce de loi qui veut que les chefs d'Etat ne soient que des écrivains maladroits, et Mandela aussi peut-être. On en pourrait mentionner d'autres aussi, mais ce n'est que parce qu'ils sont des chefs d'Etat, qu'on accepte de voir en eux des écrivains.
Thursday, April 29, 2021
Je n'écris pas pour m'exprimer, ni pour communiquer mes opinions ou réflexions, encore moins pour partager mes angoisses et me frustrations, surtout pas pour m'exhiber, pour m'attarder sur mes fantasmes; j'en laisse le soin et l'humiliation à d'autres. Je ne suis, quant à moi, qu'un explorateur et, peut-être aussi, parfois un dé-couvreur. Il m'arrive aussi d'inventer, d'expliquer et de créer, voire de construire; peut-être et de réaliser ainsi des prouesses, mais ma tâche à moi consiste à essayer de soulever un coin du voile qui voile ce qui est dans toute sa splendide ou horrible nudité. Si ce que j'écris blesse d'aucuns, la faute n'en est pas à moi, mais à la vérité.
Les actions sans les idées ne valent pas grand-chose, peuvent même être dangereuses; les idées, contrairement à certaines croyance reçues, ne peuvent pas, quoique pas avant un temps bien long parfois, ne pas encourager les actions auxquelles elles conduisent.
Les idées mettent beaucoup de temps à naître et bien plus de temps encore à se propager, c'est pour cela que les acéphales concluet qu'elles ne servent de rien.
Il est très facile de ne rien comprendre à ce dont on n'a aucune expérience: il suffit d'être con.
Comprendre, ce n'est pas encore connaître, c'en est peut-être le premier pas, même si on n'a fait que comprendre qu'on ne comprend pas.
On croit aimer ou admirer quelqu'un, mais on n'aime que l'idée que l'on s'en fait, jusqu'à ce que l'on découvre, dans l'incrédulité et la confusion la plus totale, qu'on avait tout faux, mais on a alors si honte de soi que l'on préfère persister dans l'erreur pour n'avoir point à avouer, ni aux autres, ni à soi-même, que l'on s'est comporté comme un pauvre con.
Il ne faut jamais rien faire par obligation: c'est trop laid.
Vous êtes payés pour servir, pas pour bousculer les autres, alors bouclez-la.
Un flic, accusé d'assassinat, s'indigne et proteste, car, dit-il, il n'a fait que recourir à un usage raisonnable de la force, comme le font tous les jours tous les autres flics. Pour surprenant que cela puisse sembler à d'aucuns, bien des flics sont convaincus que leur métier consiste à tuer et il y a (presque) toujours des magistrats qui leur donnent raison.
Un anarchiste, ce n'est pas quelqu'un qui hait toute autorité; bien au contraire, l'anarchiste, le vrai, vénère l'autorité de la vertu et du savoir. Mais il déteste tout abus de toute autorité arbitraire, comme celle des institutions et des ploucs qui croient les gérer.
Ce qu'on appelle le droit coutumier n' a rien à voir avec le droit; ça relève plutôt de la doxa? Mais que voulez-vous qu'un flic ou un juge comprenne à la doxa?
Tous les policiers ne sont pas des flics, tous les juges ne sont pas de ivrognes, ni tous les magistrats corrompus, ni tous les professeurs des ignorants, mais bon nombre d'entre eux le sont.
Il faut avoir de son père à soi une piètre image et une bien médiocre idée pour éprouver le besoin d'avoir une idole, un chef.
L'image du père, qu'elle soit positive ou négative, ne peut qu'être haïssable: on ressent le besoin d'admirer et d'aimer son père d'autant plus qu'il n'est ni aimable, ni admirable, ou d'autant plus qu'il est trop aimable et trop admirable.
Il est des sociétés d'où la figure paternelle est absente: c'est tant mieux et tant pis.
Quiconque désire ressembler à quelqu'un désire au fond le tuer, le plus souvent symboliquement, tandis que quiconque a horreur de ressembler à quelqu'un à qui il ressemble pourrait très bien le tuer pour de vrai, mais c'est en ignorant que c'est à son propre meurtre qu'il procède.
La différence peut-être majeure, l'une des différences principales en tout cas entre les animaux et les êtres humains consiste probablement en ceci que ceux-là ne se savent pas plutôt autonomes et que ceux-ci savent - d'où leurs dénégations forcenées. qu'ils ne sont pas autonomes.
Je soupçonne les animaux (même les poissons) de ne pas aimer leur condition, mais de n'en rien savoir; les hommes aussi n'aiment pas leur condition, mais eux n'en veulent rien savoir.
Wednesday, April 28, 2021
Le menteur, par exemple, aime à mentir, sait qu'il passe son temps à mentir, et il est logique qu'il nie être un menteur, parce qu'il ne peut être un vrai menteur que si on ne s'aperçoit pas de ses mensonges. Il n'est pas interdit, cependant, de s'étonner que quelqu'un puisse prendre plaisir à faire carrière dans le mensonge.
Un menteur qui admet être un menteur n'est pas vraiment un menteur.
Il y a des gens qui mentent pour le seul plaisir, sans espérer en tirer autre chose que le plaisir qu'ils y prennent. Je les trouve plutôt amusants, même s'ils ne sont pas moins irritants aussi quelquefois.
Les Romains, qui n'étaient pourtant que des paysans et des brutes, avaient le mensonge en horreur.: cela est fort admirable (au sens étymologique).
Il y a des gens qui mentent tout le temps, qui mentent tellement qu'ils ne savent plus si et quand ils mentent ou disent le vrai: ce sont surtout des politicards, des baveux et des flics, des proxénètes et des gangsters.
Ce n'est pas mentir que de mentir en étant vraiment persuadé de dire la vérité, mais il est des gens à qui il faut jamais le dire: ils sont trop cons pour comprendre cela, mais comme on les craint d'habitude, on feint de les respecter. Et comme ils sont diablement cons, ils croient qu'on les respecte vraiment.
Qu'est-ce qui est? Qu'est cela qui existe? Il n'y a pas que ce qui est présentement, ce qui est et continue d'être, quoique n'étant plus, et ce qui n'est pas encore, mais est déjà là, car au moins partiellement compris dans ce qui est, il y a aussi ce qui est en tant que n'étant pas: le non-étant est en ceci qu'il n'est pas et, de ce fait, participe, passivement certes, à la constitution de ce qui est.
Tout ce qui est est toujours, rien ne se perd, mais tout ce qui s'ajoute à ce qui est n'y ajoute peut-être rien, dans la mesure où si ce qui est est toujours tout ce qui est, tout ce qui n'est pas encore, y devrait être toujours déjà compris.
Si vivre, c'est être avec ce qui est, avec la totalité de ce qui est, toute la question, c'est de savoir comment être avec ce qui est, avec tout ce qui est.
Etre avec quelqu'un, quelque chose, c'est peut-être ne pas se trouver dans son immédiate proximité, mais le laisser être tel qu'il est sans s'en laisser atteindre.
On est toujours à l'encontre de quelque extériorité qui vient, sans forcément venir à sa rencontre à soi et à la rencontre de laquelle on se rend sans même rien faire.
Ambivalence de toute extériorité qui m'empêche d'être moi-même à moi-même, mais sans laquelle je ne puis prendre conscience de moi.
Tuesday, April 27, 2021
They must be formidable people, those who, to protect the people of a country, murder more than half of its population, who, to get rid of a dictator, destroy an entire country, who kill thousands of kids lest they, one day, fight against the oppression endured by their parents..
The rich are never rich enough, but the poor always have more than enough.
They speak of public money as if it were their own money that, out of boundless generosity, they were distributing to the poor.
There can't be any objection against wealth, provided it ha bee obtained by means fair and noble.
When the law is the same for everyone, the legislator can only be such a blockhead as to deserve to be hanged in public. The law can't be the same for everyone, because that would mean a total disregard for the particularities of each one.
Lawyers should start by studying mathematics, before taking up legal studies. This would be beneficial for everyone, including them, as they may, most of them, have in the meantime understood that they are incapable of understanding anything about the law.
Monday, April 26, 2021
There used to be - and for all I know, there may still be - a country which did not exist. There was, of course, a land, a territory with clear, even if unmarked, boundaries, there were people living there, working pretty much like people do elsewhere. But there was, in and from this country which was not really a country, nothing of which one might have said that it came from or belonged to it. It had no policy, no economy, no administration of its own and was governed by obscure and invisible forces of which the islanders knew nothing. And yet there were people lording over that land, very much like in the old days, when there were slaveowners almost everywhere ad their lackeys on the one hand, and slaves on the other. But no one seemed to be aware of this. I've forgotten the name of this island, but I'm sure many do know the island I'm referring to.
I hate to say it, but most of them people in this land are fundamentally dishonest, racist, corrupt, lazy, prone to various types of sadistic practices and complex-ridden. And that's a shame, because the place is really beautiful, so beautiful that Mark Twain even thought that Heaven had been copied after it. But then, the entire world is a beautiful place and it's only the presence of Man - after he had, according to the Bible, sinned - therein that transformed the world into a place of damnation.
Originally, that island was uninhabited and apparently remained uninhabited and was even unknown to anyone until the Portuguese - some say the Arabs - discovered it, but the Dutch were the very first to have settled on the island. And they gradually brought there slaves mainly from Batavia, from India ( from the west coast of Bengal), from China, from Madagascar and probably from the eastern coast of Africa too. From time to time, those slaves would revolt, so much so that the Dutch, unable to control them, finally decided to leave the island. That was during the 17th century and it was only during the 18th century that the French took possession of the island and they kept possession of it until the British took over in 1810. It is to be noted that throughout its history, the people of the island were not identified as people of the island, but according to their land and culture of origin. Even now, this has not really changed in spite of vehement affirmations to the contrary. However, it should be noted that that the people of this land - let's call them the Taurimians - , who rarely, if ever, confess their national identity( out of shame, it needs to be added), do speak of their pride - one wonders why - of being Taurimians, but only when they are confronted with foreigners, abroad or in Taurimius, or when they meet Taurimians who make no secret of their shame of being Taurimians. The Taurimians are a very special people. They can easily be identified in spite of their ethnic ad cultural diversity. The way they behave, dress and, especially talk - the Taurimian accent is unmistakable whatever the language they speak - easily singles them out anywhere. This, one would assume, should contribute to the making of the Taurimian identity, but that's not the case. Because Taurimians probably exist for the eyes of foreigners and in the eyes of foreigners only, many of them, when they meet other Taurimians abroad, would pretend not hailing from Taurimius, so profound their shame of being Taurimians and so intense their contempt of other Taurimians. This uneasiness can be easily understood: the bare fact is that, even if there is a place called Taurimius, there are no Taurimians; at least so far.
This probably explains why this land is such a mess, why there is no Government, there is no national cul language, no national culture, no national economy, no nothing. Nothing national is of any real importance, but the sense of national belonging is a sine qua non, hopefully temporary, a necessary stepping-stone for the unity of a land and its morphing into a country and eventually into a nation. Nor are all those constructions really necessary, but one needs to admit that, in their absence, only strife ca prevail.
One would , at first sight, think that the people of that country were hostile to homosexuals, but that's not the case. Most of them are, in fact, gays even if they won't admit it. The most iconic figure there is still a queer, who, now dead, was the most corrupt and superficial jerk that ever existed. That a queer would be so popular in a land of queers is certainly not queer.
This country has racism in its genes: it's a secret to no one; neither to those who admit it nor to those who deny it. Neither the nationals, nor the foreigners ever fail to notice that racial discrimination is a regular feature of daily life. And everybody does not seem to be bothered by this.
A land of racist and corrupt queers, that's what that country is: it were a good thing if it could vanish out of existence together with all those who pollute what would otherwise be a most beautiful country.
That's not a place where the righteous and the virtuous can live, nor the poor and the weak. That's a land of knaves and crooks, of slaveowners and slaves.
England is so called because it is the land of the Angles, even if the Angles are not the original inhabitants of the land; France is so called because of the Franks, a Germanic race. I'm wondering who are those people who were in Mauritius before the arrival of people of Mauritian race. But I'm told that there was no Mauritian race nor is there any Mauritian race.
Mauritius is actually a latinised version of the Dutch Mauritshuis, the house of Maurice, who, by the way, never set foot on this island and met with a disgraceful end. For all I know, this may well be prophetic.
Do you ever think of those hundreds if not thousands, maybe even millions of people you've harmed during your entire existence spent in crime, Mr. President? Probably not. However I earnestly hope you spend the last years of your evil life haunted by the wails and cries, by the faces writhing in pain of all those you may have wounded, of those whose misery you, only now that you have a foot nearly in the grave, understand having caused.
Madam, you say that you were only doing your job; did your job really mean that you should plunge entire families into despair? That you should condemn the destitute to still greater poverty? You're not even worthy of contempt, I'm afraid. I hope you die after long and terrible sufferings, after vain and endless repentance because of what you've done, you witch!
I can't say that I hate you, but I can tell you that I'd take great pleasure seeing you being devoured by a lion or a tiger.
Whenever the national of a country acts, be it rightly, against the interests of the Government of the country of which he/she is a national, he/she is, even when he/she is not acting against the well-being of the people, as opposed to the Government, of the country, very severely and even cruelly punished, except if he/she is the Head of Government. This is, to say the least, most disturbing.
Some people think that Tony Blair was the Prime Minister of the UK Government, but he was in fact the errand-boy of another regime.
The electorate always seems to vote in favour of people who are most likely to treat it as f it qere the scum of the earth; this alone should make everyone wary of elections.
Sunday, April 25, 2021
Il n'y a rien de plus dangereux que la compagnie d'un sot, mais quand on croit à ces fictions que sont l'amitié et l'amour, on ne peut que refuser de croire qu'on puisse avoir pour ami un violeur, de violer en celle que l'on est convaincu d'aimer une salope de la pire espèce.
A partir du jour où elle a été nommée juge, elle a acquis une réputation d'intelligence, d'érudition, d'impartialité, de vertu, bien que la veille encore, on ne vît en elle qu'une pauvre conne d'une ignorance indépassable entièrement dénuée de scrupules et malhonnête comme personne.
Méfiez-vous des gens fiers: ce sont en général des êtres méprisables qui croient pouvoir, en se montrant fiers et arrogants, dissimuler le mépris qui leur colle à la peau.
Ils sont payés pour servir et non pour dominer et écraser; ils servent pourtant et ils le font même avec l'obséquiosité dont un valet aurait honte, mais uniquement quand ils ont affaire aux puissants et aux riches.
Quand il écrivait dans les journaux, il passait pour un journaliste, mais ce n'était qu'aux yeux de ceux qui ne savent pas lire.
C'est un homme fort chanceux, à moins que ce ne soit un connard absolu: il a même rencontré des magistrats savants et intègres. C'est du moins ce qu'affirmait un personnage de fiction.
Gâcher sa vie à soi est impardonnable, mais il est encore bien plus impardonnable de gâcher celle des autres.
Non seulement gâchent - ils la vie de millions de gens, mais ils prétendent même agir pour le bien de l'Humanité et font la guerre pour promouvoir la paix: ce sont des criminels d'Etat, mais le pire, c'est qu'il y a des gens qui les admirent.
Quoi qu'on fasse, on ne peut que gâcher sa vie: toute la question, c'est de savoir la gâcher le moins honteusement possible.
Il croyait écrire, mais il ne faisait que copier et, de plus, n'en savait rien.
Citer n'est pas copier, à condition, toutefois, qu'on sache ce que c'est que citer.
Tout ce qui est inutile comporte en soi l'urgence de son propre anéantissement , tout en signifiant sa propre nécessité.
Saturday, April 24, 2021
Il faut bien respecter la loi, non ce qui en tient lieu et qui n'en est même pas l'approximation, mais la négation et la perversion.
Chez les incultes et les voyous, les lois sont faites pour opprimer et punir, pas chez les peuples avertis - il y a eu, dans l'Histoire, des peuples avertis dont, par exemple, les Grecs et d'autres encore -, elles servent à protéger et à persuader, plutôt qu'à dissuader.
Dans l'Opposition, il est toujours contre, au Gouvernement, toujours pour: on croit que c'est un politicien, mais c'est une pourriture. Il est bien vrai que trop souvent il est presque impossible de faire la différence entre les deux.
Respecter la loi quand la loi est manifestement injuste, partisane et scélérate, ce n'est pas respecter la loi.
Toute personne vertueuse approuverait toute législation, dût-il en pâtir, pourvu qu'elle soit irréfutablement juste.
Commet savoir si quelque chose est juste et bien? Je n'en sais rien, mais tout semble indiquer que les mathématiques pourraient peut-être montrer - et ce serait déjà énorme - la voie (j'emploie ce mot presque au sens taoïste ici encpre plus qu'ailleurs) qui y conduit.
Il est tout fier d'affirmer qu'il aime son pays, mais il se montrerait peut-être bien moins enthousiaste, s'il pouvait comprendre que ce qu'il appelle aussi sottement que fièrement "son pays" n'est qu'une construction dont il n'est même pas l'unique auteur et qui n'existe que dans ce qui lui tient de cerveau.
Les naïfs qui croient avoir (comme ils disent avec cette assurance dont les seuls imbéciles ont le secret) des droits feraient mieux de ne pas le dire au flic qui les menace de son pistolet ou au juge qui les condamne à avoir la tête tranchée en public un jour de foire, bien qu'ils soient de toute évidence innocents, eux qui n'étaient point là quand le crime fut commis.
Faulkner refusa de rencontrer John Kennedy; mais c'est uniquement parce qu'il était suffisamment intelligent pour savoir qu'un paysan comme Kennedy ne pouvait rien avoir à lui dire, et que tout ce qu'il, lui Faulkner, pourrait trouver à dire à Kennedy lui demeurerait certainement incompréhensible.
Il se plaint de n'être point traité comme l'être humain qu'il est ou croit être: il ne sait pas ce qu'est un être humain, et c'est peut-être tant mieux, car s'il le savait, il éprouverait de violentes envies de meurtre ppour peu qu'on voie en lui un être humain.
Il y a toujours partout des lois, des lois naturelles, mais aussi des lois humaines: le problème, c'est qu'on ne les connaît pas et que, même quand on les connaît, on n'est jamais sûr, s'agissant des lois humaines surtout, qu'il s'agisse bien de lois et non d'on ne sait trop quel quel déchet.
La force, l'autorité ne peuvent être que des excuses, des recours de dernière instance, jamais des arguments, sauf aux yeux des brutes.
Friday, April 23, 2021
Au fond, on ne s'intéresse qu'à des faits divers dont on devine bien que ce ne sont que des faits divers, mais quand sa vie à soi est tellement vide et sombre, le moindre fait divers peut prendre des allures d'événement.
Toute vie, y compris celle qui passe pour la plus héroïque et grandiose, n'est, en fait, qu'une succession monotone de faits divers parfaitement ridicules qui font se pâmer d'admiration les amateurs inconscients de catachrèses et d'hyperboles.
On ne nie que les vérités les plus honteuses et laides, car on n'ignore pas, le plus souvent, que ces vérités s'appliquent à soi-même.
Le raciste réalise l'exploit de prétendre qu'il n'est pas raciste, d'affirmer qu'il n'y a pas de racisme, et d'accuser de racisme les autres.
Toute mort est un séisme pour les proches du défunt, mais c'est un séisme qui, le plus souvent, est de faible intensité et dont le souvenir assez rapidement s'évanouit. Evidemment, on n'ose se l'avouer.
Une vie n'est une chance que si on en profite pour se créer soi-même, inépendamment de tout et de tous.